DE LÉPINE Édouard

Né le 11 janvier 1932 à Fort-de-France (Martinique), mort le 11 août 2020, au Robert (Martinique) ; professeur ; militant du Parti communiste, du Parti progressiste martiniquais et du Groupe révolutionnaire socialiste (GRS) ; maire du Robert de 1989 à 1995, conseiller général et conseiller régional.

Martiniquais ancien élève du lycée Schoelcher de Fort-de-France, Édouard De Lépine retrouva plus tard cet établissement comme professeur d’histoire. Étudiant à Paris, élève de Jean Bruhat qui le marqua profondément, Édouard De Lépine fut, au milieu des années 1950, le dirigeant des étudiants communiste antillais dans la capitale.

Membre du Parti communiste (PCF puis PCM) de 1945 à 1971, il fut exclu en 1971 comme « partisan de l’Indépendance » et forma alors le groupe Révolution socialiste (section antillaise de la IVe internationale). Il s’en sépara au début des années quatre-vingt et se mit dans le sillage d’Aimé Césaire. Il fut élu maire du Robert en 1989, sous l’étiquette du Parti progressiste martimiquais.

En décembre 1997, il fit un bilan de son rapport au communisme, sous le titre « Les petits Staline », texte qui resta inédit : « J’ai écrit, et je maintiens, que ceux qui, comme moi, ont longtemps partagé l’illusion communiste et qui ont cautionné, d’une façon ou d’une autre, par leur ignorance ou par leur silence, les politiques communistes, ne pourront jamais éprouver un sentiment de fierté dans leurs rapports avec les communistes « aussi longtemps du moins que ceux-ci continueront de tourner autour du pot des crimes de Staline » ou, pour parler comme Soljénitsyne, aussi longtemps qu’ils continueront à traîner derrière eux « ce sac bien clos de crimes », sans un mot pour condamner les criminels ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22015, notice DE LÉPINE Édouard, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 12 août 2020.

ŒUVRE : Questions sur l’Histoire antillaise, Désormeaux, Fort de France 1978. — La crise de Février 1935 à la Martinique, L’Harmattan, Paris 1980. — « Les Communistes et le mouvement ouvrier martiniquais (1945-1975) », in L’Historial antillais, t. VI, ouvrage collectif, Dajani Fort de France, 1980. — Dix semaines qui ébranlèrent la Martinique 25 mars-4 juin 1848, Servédit/Maison Neuve et Larose, 1999

SOURCE : Témoignages.

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