ARNAUD Ambroise, Marius

Par Jean-Luc Marquer

Né le 11 décembre 1902 à Soucieu-en-Jarrest (Rhône), mort au combat le 13 juin 1944 à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) ; employé à la biscuiterie Brun à Grenoble (Isère) ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Tombe Ambroise Arnaud, cimetière du village, Saint-Martin-d’Hères (Isère)
Tombe Ambroise Arnaud, cimetière du village, Saint-Martin-d’Hères (Isère)
Source : Geneanet, licence CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons .

Ambroise, Marius Arnaud était le fils de de Philippe, ferblantier, et de Marie, Julie Thillon, son épouse.
Il effectua son service militaire au 133ème RI à partir du 5 novembre 1922 et servit dans les Pays Rhénans du 20 mars au 1er novembre 1923, au 67 ème RI, date à laquelle il fut rendu à la vie civile. Il exerçait alors la profession de boucher.
Il épousa Jeanne, Claudine Fréry. Ils eurent quatre enfants.
La famille s’installa dans la région grenobloise à partir de 1931
Depuis 1938, elle habitait 79 route de Saint-Martin-d-Hères à Saint-Martin-d’Hères (Isère).
Ambroise Arnaud était employé à la biscuiterie Brun de Saint-Martin-d’Hères.
Mobilisé en 1939 au 14ème Escadron du Train, il servit à la 916ème compagnie du 5 septembre 1939 au 12 juillet 1940.
Il reprit alors son emploi.
Répondant à l’ordre de mobilisation lancé par le chef militaire du Vercors, François Huet, Ambroise Arnaud rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS Isère, le 9 juin 1944 et fut intégré à la compagnie Brisac du 6ème Bataillon de Chasseurs Alpins reconstitué.
Le 10 juin 1944, la compagnie Brisac et la compagnie Prévost furent mises en position à Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère) pour défendre l’accès du plateau et observer les activités des troupes ennemies.
Le 13 juin 1944, l’état-major allemand lança un bataillon pour forcer le passage et, en cas de succès, pouvoir effectuer une première reconnaissance du dispositif du maquis.
Vers neuf heures, les maquisards furent prévenus de l’arrivée de 300 à 400 hommes venant à pied de Seyssins (Isère).
Faiblement armés, les maquisards eurent du mal à tenir la position. L’arrivée de la compagnie Chabal fit tourner le combat en leur faveur et les troupes allemandes rebroussèrent chemin.
C’est au cours de ce premier combat pour la défense du Vercors qu’Ambroise Arnaud mourut à son poste de combat vers 16 heures, au lieu-dit "Les Guillets".
Le 15 juin 1944 à l’aube, après un tir d’artillerie lourde, les Allemands attaquèrent en force avec l’appui de leur aviation et l’aide de miliciens.
Après avoir réussi à enfoncer les lignes des maquisards, les soldats allemands investirent le village qu’ils occupèrent jusqu’au 17 juin 1944, le pillant et l’incendiant presque complètement.
Ils mirent également le feu aux cercueils de sept victimes des combats, dont celui d’Ambroise Arnaud.
Il fut enterré au cimetière du village à Saint-Martin-d’Hères.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Il fut cité à l’ordre de la Division et fut décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent à titre posthume.
Son nom apparait sur les monuments aux morts Soucieu-en-Jarrest et Saint-Martin-d’Hères (1939-1945).


Notice provisoire


Voir : Saint-Nizier-du Moucherotte

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220275, notice ARNAUD Ambroise, Marius par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 10 février 2020, dernière modification le 1er mai 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Tombe Ambroise Arnaud, cimetière du village, Saint-Martin-d'Hères (Isère)
Tombe Ambroise Arnaud, cimetière du village, Saint-Martin-d’Hères (Isère)
Source : Geneanet, licence CC-BY-NC-SA 2.0 Creative Commons .

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, RMM 606, cote 716/1Rp 1931 ; Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 621 — SHD Vincennes, GR 16 P 17420 ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 9078 — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — Geneanet — État civil

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