PIGE Jean, Antoine, Robert

Jean Pige était le fils de Antoine, Charles, Joseph Pige (décédé avant lui) et de Marie, Hélène, Clémentine Licot, sans profession, domiciliée rue d’Hanoï à Nevers (Nièvre).
Jean Pige était diplômé de l’École centrale de Transmission sans fil TSF, 12 rue de la Lune à Paris.
Il effectua son service militaire au 45e Génie à Hussein-Dey en Algérie.
Marié à Nevers en mai 1938 avec Paulette Amélie Pichot, née le 14 avril 1911 à Nevers, le couple partit en Savoie où il était employé à titre civil au poste radio de la Graubelle Jacob Belle Combette.
Après l’armistice, il fut démobilisé, affecté à titre civil au poste radio de Franchelain dans l’Ain où il resta jusqu’en 1942. Il était domicilié 29 rue de Chatillon à Montmerle (Ain) ; le couple n’avait pas d’enfant.
Au début de l’année 1944, il fut nommé comme radio à Vichy, et le 15 mars 1944, il entra dans la résistance dans le réseau Marco Polo groupe Baobab relevant des services secrets de la France libre BCRA . Son épouse revint chez ses parents à Nevers car il avait entamé une procédure de divorce qui n’aboutit pas.
La répression contre les résistants de Touraine s’accentua, Jean Pige fut arrêté le 23 juillet 1944 à la Tranchée à Saint-Symphorien, commune limitrophe à Tours.

Interné à la prison de Tours, Jean Pige ses camarades et d’autres prisonniers en furent extrait le 9 août et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.

Marcel Leminor, cafetier du « Père la lunette », place des Halles à Tours qui appartenait au même réseau, témoigna que le même jour sa femme Marie et sa fille Marcelle avaient été arrêtées et déportées en Allemagne ; seul sa fille revint.

Jean Pige a été reconnu Mort pour la France (décision en date du 24 avril 1946)
Il a été homologué sous-lieutenant FFI.

Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de Saint-Symphorien et sur le monument de la Résistance à Tours.
Sa veuve habitait 19 rue de la Banque à Nevers (Nièvre).

Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944