DUGAT René, Joseph

Par Eric Panthou

Né le 15 mai 1921 à Saint-Maurice-près-Pionsat (Puy-de-Dôme), mort au combat le 11 juin 1944 au Crépoux, commune de Pinols (Haute-Loire) ; cultivateur ; résistant au sein des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Jean et de Maria Vallenet, René Dugat a été déclaré Pupille de la Nation par jugement du tribunal de Riom en date du 24 décembre 1931.

René Dugat était cultivateur, célibataire, habitant chez sa mère à Saint-Maurice-près-Pionsat. Il avait un frère, Marcel, de deux ans son cadet.
Il a rejoint les Mouvements Unis de la Résistance en janvier 1944. Le responsable d’arrondissement, à titre civil, était Paul Roche, alias André, à Saint-Gervais.
Il a été contacté par Camille Vacant alias Lieutenant Mirabeau. Suite à l’appel à rejoindre le Mont-Mouchet lancé par le colonel Gaspard, celui-ci eut un écho important dans le secteur où vivait René Dugat. Ainsi, à la mi-mai, une centaine de jeunes volontaires s’incorporèrent au sein des FFI. et rejoignirent les Monts de la Margeride, le Mont Mouchet à la limite du Cantal et de la Haute-Loire. Ici, Camille VACANT, alors instituteur conduisit les jeunes volontaires de la commune de Saint-Maurice-près-Pionsat.
René Dugat a rejoint le maquis le 16 mai 1944 au Mont-Mouchet avec son frère Marcel en entrant à la 10ème Compagnie sous les ordres du capitaine Laboureur alias Alain et les lieutenants Mirabeau et Alger, nom de guerre de Merle.
Une première attaque des Allemands eut lieu le 2 juin 44. Elle échoue. Ils reviennent en force, surarmés, équipés en armes lourdes, avec l’aviation, les 10 et 11 juin. Le 11 juin au matin, les FFI de Saint-Maurice, ceux de Saint-Julien et d’Espinasse, se trouvent au Crépoux, retranchés avec d’autres volontaires, surveillant la route qui va de Pinol (Haute-Loire) à la Maison Forestière où était le siège de l’état-major du maquis. L’attaque fut violente, les Résistants n’ayant pas un armement suffisant pour la contenir. 23 FFI y furent tués et parmi eux René et son frère Marcel Dugat, originaires de Saint-Maurice-près-Pionsat et l’alsacien [Pierre Dellenbach, un alsacien enrôlé de force dans la Wehrmacht et déserteur qui était réfugié dans cette commune.
René Dugat était de garde sur la route d’Envers, à gauche du pont. Après avoir écouté une fusillade, et sachant que son frère pouvait être en danger, il remonta le rejoindre bien que ses camarades lui aient déconseillé de le faire. C’est là qu’il fut tué, pris dans une embuscade, à quelques dizaines de mètres où son frère venait d’être blessé mortellement.

René Dugat a été reconnu "Mort pour la France". Il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) le 17 décembre 1952.

Son nom figure sur une stèle commémorative à Saint-Maurice-près-Pionsat en mémoire des 3 FFI de la commune tués.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220307, notice DUGAT René, Joseph par Eric Panthou, version mise en ligne le 11 novembre 2019, dernière modification le 11 janvier 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 176195. Dossier René Dugat (nc) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 5470. Dossier demande attribution carte CVR à René Dugat .— “Récit de la mort des Frères DUGAT et de Pierre DELLENBACH basé sur les témoignages d’anciens résistants”, Trait d’Union, Bulletin de l’amicale Zone 13, n°73, page 5 .— Mémorialgenweb.

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