DUGAT Marcel, Jean, Jacques (ou Jean, Joseph, Marcel) [pseudonyme dans la résistance : Zumba]

Par Eric Panthou

Né le 5 mars 1924 à Saint-Maurice-près-Pionsat (Puy-de-Dôme), mort au combat le 11 juin 1944 au Crépoux, commune de Pinols (Haute-Loire) ; cultivateur ; résistant au sein des Mouvements Unis de la Résistance (MUR) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Jean, François et de Marie, Lucie Vallenet, Marcel Dugat a été déclaré Pupille de la Nation.

Il habitait chez sa mère et était cultivateur à Saint-Maurice-près-Pionsat. Il avait un frère, René, de trois ans son aîné, cultivateur dans la ferme familiale.
Suite à l’appel à rejoindre le Mont-Mouchet lancé par le colonel Gaspard, celui-ci eut un écho important dans le secteur où vivaient les frères Dugat. Ainsi, à la mi-mai, une centaine de jeunes volontaires s’incorporèrent au sein des FFI et rejoignirent les Monts de la Margeride, le Mont Mouchet à la limite du Cantal et de la Haute-Loire. Ici, Camille Vacant, alors instituteur conduisit les jeunes volontaires de la commune de Saint-Maurice-près-Pionsat.
Marcel Dugat a rejoint le maquis le 16 mai 1944 au Mont-Mouchet avec son frère René en entrant à la 10ème Compagnie, 1ère section, sous les ordres du capitaine Frédéric Laboureur alias Alain et les lieutenants Mirabeau, alias Camille Vacant et Alger, nom de guerre de Merle. Dugat fut nommé sergent ou sergent-chef par Mirabeau, fin mai ou début juin 1944.
Une première attaque des Allemands eut lieu le 2 juin 44. Elle échoue. Ils reviennent en force, surarmés, équipés en armes lourdes, avec l’aviation, les 10 et 11 juin. Le 11 juin au matin, les FFI de Saint-Maurice, ceux de Saint-Julien et d’Espinasse, se trouvent au Crépoux, retranchés avec d’autres volontaires, surveillant la route qui va de Pinol (Haute-Loire) à la Maison Forestière où était le siège de l’état-major du maquis. L’attaque fut violente, les Résistants n’ayant pas un armement suffisant pour la contenir. 23 FFI y furent tués et parmi eux René et son frère Marcel Dugat, originaires de Saint-Maurice-près-Pionsat et l’alsacien Pierre Dellenbach, un alsacien enrôlé de force dans la Wehrmacht et déserteur qui était réfugié dans cette commune.
Marcel tenait la garde au Crépoux quand il essuya une rafale de mitraillette. Avec son camarade Roger Gidel, alias Bob, il se réfugia dans la ferme face au pont. Le propriétaire, qui avait été blessé à la jambe, leur conseilla de s’enfuir. Roger Gidel partit sur la gauche et Marcel Dugat vers la droite. C’est là qu’il a été mortellement blessé par une balle de mitrailleuse.
Son frère René Dugat fut tué quelques instants plus tard en voulant le rejoindre.

Marcel Dugat a été reconnu Mort pour la France (ordonnance du 2 novembre 1949). Il a été homologué sergent FFI, prise de rang 1er juin 1944 (JO du 14 novembre 1947).

Son nom figure sur une stèle commémorative à Saint-Maurice-près-Pionsat en mémoire des 3 FFI de la commune tués.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220308, notice DUGAT Marcel, Jean, Jacques (ou Jean, Joseph, Marcel) [pseudonyme dans la résistance : Zumba] par Eric Panthou, version mise en ligne le 11 novembre 2019, dernière modification le 11 janvier 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 176194. Dossier Marcel Dugat (non consulté) .— SHD Vincennes, GR 16 P 198422. Dossier Marcel Dugat .— “Récit de la mort des Frères DUGAT et de Pierre DELLENBACH basé sur les témoignages d’anciens résistants”, Trait d’Union, Bulletin de l’amicale Zone 13, n°73, page 5 .— Mémorialgenweb .— Compléments par Geneviève Launay.

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