BRAND André, Ernest, Jean

Célestine Vorel, épouse de Jérémie Brand, mit au monde à Beaumont (Haute-Savoie) le jeune André le 27 septembre 1924. André habitait le quartier de Romagny (Annemasse) et rejoignit la résistance au sein de la compagnie F.T.P. 93-03
André Brand fit partie des jeunes, dont certains sont des réfractaires voire des maquisards comme lui, qui se retrouvèrent le soir de Noël 1943 au château de la commune pour organiser un bal.
Trahis par une jeune marseillaise et un faux maquisard Guy Cazeaux (qui tous deux travaillaient pour les Allemands), ils furent arrêtés par les SS montés d’Annemasse. 24 d’entre eux furent exécutés dans le château avant que les Allemands n’incendient la bâtisse. D’autre part, les nazis exécutèrent le fromager du village.
Des jeunes garçons et filles furent emmenés au Pax à Annemasse. Si les filles furent relâchées quelques jours plus tard, certains jeunes, qui n’avaient pu s’enfuir lors du transfert, furent envoyés en déportation. Six d’entre eux mourront dans les camps portant le nombre de victimes de ce drame d’Habère-Lullin à 31. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1462). La « Marseillaise » et son mari furent exécutés par la Résistance et Guy Cazeaux sera jugé et fusillé après la Libération.
Un monument de granite bleu gris, élevé à l’emplacement du château, rappelle tous leurs noms.
André Brand disparut donc dans le brasier avec ses camarades. Les nazis brûlèrent la ferme paternelle. Une stèle érigée au carrefour de Romagny (Annemasse) précise « Ces quatre Francs-Tireurs et Partisans Français sont morts pour la France : René Naudin*, André Brand, Jean Claude Derippe* André Tronchet* »
André Brand fut homologué FFI et Interné résistant.


Voir Château d’Habère-Lullin (Haute-Savoie), 26 décembre 1943