CLAYS Arthur, Joseph.

Par Willy Haagen

Courtrai (Kortrijk, pr. Flandre occidentale, arr. Courtrai), 25 février 1893 – 22 octobre 1961. Employé puis dirigeant syndical, militant socialiste, dirigeant de la Jeune garde socialiste de Courtrai, conseiller communal de Courtrai, sénateur de l’arrondissement de Courtrai-Ypres (Ieper), conseiller provincial de Flandre occidentale, dirigeant mutualiste.

Joseph Clays, aîné d’une famille de huit enfants, est le fils de Joseph Adolf Clays, ouvrier, et d’Elodie Devos. Dès l’âge de onze ans, il doit travailler dans une usine textile. À cette époque, il est déjà membre de l’harmonie socialiste, Volksrecht (Droit du peuple), à Courtrai, dont il en assurera le secrétariat à partir de 1920.

Joseph Clays s’investit dans l’action sociale très jeune. Il milite au sein des Jeunes gardes socialistes (JGS) dont il devient le secrétaire. Le 15 septembre 1913, il est appelé sous les armes mais avec la guerre, il finit par rester vingt-deux mois au Front. Aussi bien avant et après la Première Guerre mondiale, Clays se révèle excellent propagandiste lors de meetings politiques et syndicaux.

À partir de 1919, Joseph Clays se charge de l’administration de plusieurs syndicats socialistes de Courtrai. L’année suivante, il devient commissaire de la coopérative Volksrecht. Enfin, en 1921, il est secrétaire du Belgische werlieden partij (BWP – Parti ouvrier belge) de Courtrai. Quelques mois plus tard, il devient permanent syndical, comme secrétaire de l’Office des droits ouvriers, ceci jusqu’au 1er janvier 1929, date à laquelle il devient secrétaire général. Il exerce cette fonction jusqu’à sa pension à l’âge de 65 ans.

Pendant la période 1922-1929, Joseph Clays se charge de la fonction de secrétaire-trésorier de la Fédération des syndicats pour la Flandre du centre, du sud et la Flandre occidentale. Il siège quelque temps dans la commission paritaire pour l’industrie métallurgique de Flandre occidentale.

La carrière politique de Joseph Clays commence en 1926 lorsque, pour la première fois, il est élu conseiller communal de Courtrai. Il y siège 35 ans, du 10 octobre 1926 jusqu’en octobre 1961. Il est échevin du 3 janvier 1947 au 20 août 1948, du 25 août 1950 au 27 novembre 1950 et du 19 janvier 1953 au 14 avril 1954. Le 27 novembre 1932, il est élu député suppléant, et, le 24 mai 1936, il succède à Joseph Coole comme sénateur socialiste de l’arrondissement Courtrai-Ypres. Il siège au Sénat jusqu’au 6 mars 1939, puis du 6 décembre 1944 au 20 février 1961. Il est membre de la commission de la Défense nationale, du Travail et de la Prévoyance sociale et de la sous-commission de la Législation du travail. Le 7 juin 1936, Joseph Clays est élu conseiller provincial, où il représente le canton de Courtrai mais il ne peut assumer ce mandat, à cause de son élection comme sénateur.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Joseph Clays collabore à la presse clandestine, distribue les soutiens aux réfractaires. Il est arrêté et condamné pour propagande anti-allemande.

Sur le plan courtraisien, Joseph Clays est membre du conseil d’administration de l’école technique supérieure à partir du 2 octobre 1929, vice-président de l’École communale d’horticulture, administrateur du théâtre communal, membre de la commission d’administration du conservatoire de musique à partir du 28 octobre 1929. Il est également membre du conseil d’administration du laboratoire communal à partir du 20 septembre 1926, membre du conseil de l’école moyenne pour filles de l’état à partir du 27 octobre 1952, membre du conseil de l’athénée royal à partir du 30 septembre 1952 et membre suppléant de la commission du conseil pour le contrôle et les différends au sujet des allocations familiales.

Joseph Clays est également président de la Fédération des sociétés musicales socialistes de Flandre occidentale. Il siège à la Fédération d’arrondissement de Courtrai-Ypres et est membre du Conseil national du Belgische socialistische partij (BSP-PSB). Il fait partie de la commission pour l’éducation des travailleurs.

Joseph Clays obtient les distinctions suivantes : croix de guerre avec palme, médaille de la victoire 1914-1918 avec galon de blessure une or et trois argent, croix de l’Yser, médaille du souvenir avec deux sabres croisés, croix de prisonnier politique, médaille de la Résistance, commandeur de l’ordre de Léopold, médaille de première classe pour plus de 50 années comme membre actif de l’harmonie socialiste Volksrecht. Il reçoit la Médaille d’or du parti pour plus de 25 ans comme conseiller communal.

Joseph Clays collabore aussi au Kortrijks handelsdagblad, à la Dernière heure et au Vooruit.

Joseph Clays est l’époux de Germana Clara Dewyn depuis le 27 avril 1924.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220449, notice CLAYS Arthur, Joseph. par Willy Haagen, version mise en ligne le 14 novembre 2019, dernière modification le 21 novembre 2020.

Par Willy Haagen

SOURCES : Compte-rendu du POB présenté au XXXVIème congrès annuel tenu le 6, 7 et 8 juin 1925 à la Maison du peuple à Bruxelles, Bruxelles, 1925 – Vooruit, 24 october 1961 – Volksgazet, 24 october 1961 (icono) – Voor allen, 29 october 1961 (icono) – DE VULDERE R., Biografisch repertorium der Belgische parlementairen, Senatoren en Volksvertegenwoordigers : 1830-1965, onuitgegeven licentiaatsverhandeling RUG, Gent, 1965 – VAN MOLLE P., Le Parlement belge 1894-1972, Ledeberg-Gand, 1972- SCHEPENS L., De provincieraad van West-Vlaanderen 1921-1978. Socio-politieke studie van een instelling en haar leden, met 550 biografieën van West-Vlaamse prominenten, Tielt-Amsterdam, 1979 – TANGHE R. et VAN COLEN P., Gedenkboek stad Kortrijk 1830-1976, Courtrai, 1978 – PEIREN L., « Joseph Clays », dans Site Web : odis.be.

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