BUSSON François, Xavier

François Busson était le fils de Paul Emile et de Marie Léonie Marcoux. Il était marié à Victoria Marguerite Olivier. D’abord employé de banque, il s’engagea dans l’armée en 1903.
Il fit une carrière militaire en France et dans les colonies jusqu’à être commandant lors de la Première guerre mondiale dans les troupes coloniales. Il fut plusieurs fois blessé et intoxiqué par les gaz en mai 1918.
Retraité de l’Armée, on le retrouva habitant 2 rue du général Pershing à Annecy (Haute-Savoie). Au moment du Front Populaire, il était le président départemental des officiers de réserves républicains (F.N.O.R.). A ce titre, il présida plusieurs meetings du Front Populaire à la Salle Louis Boch, à Annecy. Au début de l’année 1943, il rejoignit la Résistance dans l’Armée secrète sous le pseudonyme d’Anzin.
Le dimanche 21 novembre 1943, le chef départemental de la Milice, Gaston Jacquemin, fut abattu à Thônes. Les miliciens de Lyon, menés par Joseph Lécussan, chef régional de la Milice, décidèrent d’une opération de représailles sur Annecy. Six victimes furent choisies par Degans, responsable du 2è bureau de la Milice : François Busson, Albert Bel, Elie Dreyfus*, Edouard Dreyfus, Louis Paget* et Georges Volland.
Le mardi 23, à 20 heures la ville était plongée dans le noir - un commando de miliciens avait investi la centrale électrique de Chavaroche. François Busson fut la première victime assassinée à son domicile, (acte de décès Annecy 450/1943).
Le chef de bataillon en retraite, chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de guerre fut inhumé à Clermont-en-Genevois (Haute-Savoie). Il fut reconnu « Mort pour la France » le 6 novembre 1945 (dossier n°75 830) et homologué FFI et Interné résistant. Il figure sur le monument aux morts de la commune de Clermont et sur les plaques récapitulatives des « Morts pour la France », apposées dans le hall de la mairie d’Annecy.