MEYER Armand, Émile

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 16 avril 1916 à Dijon (Côte-d’Or), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Cuiseaux (Saône-et-Loire) ; ouvrier d’usine ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Armand Meyer était le fils de Louis Armand, chauffeur au PLM et de Marie Mélitine Doussot, sans profession. Il se maria le 12 juillet 1941 à Lons-le-Saunier avec Reine Louise Élise Paulette Sburlino. Il était domicilié à Lons-le-Saunier où il exerçait le métier d’ouvrier d’usine aux établissements (fromagerie) Bel.
Il entra dans la Résistance au groupe FTP "Fredo" à Lons-le-Saunier, dont il était un des responsables. Le 7 juin 1944 il gagna le maquis FTP/SOE à Blye, où il fut affilié au groupe "cheminots" avec Claude Guichard et Robert Michaud. Le groupe se déplacera ensuite en Petite Montagne.
Le 30 juin 1944, avec trois autres résistants, Robert Couturier, chef du groupe SOE, Claude Guichard et Robert Michaud, il se rendit en voiture à Doucier, canton de Clairvaux-les-Lacs, afin d’arrêter un instituteur collaborateur dans le but de le ramener dans leur maquis FTP/SOE pour le juger. Au retour de la mission, au lieu dit "la Bifur", à trois kilomètres du camp d’observation allemand de Publy, les quatre résistants furent arrêtés en pleine nuit par une patrouille allemande. Les deux responsables Robert Michaud et Robert Couturier furent abattus sur place d’une rafale de mitraillette et leurs corps furent découverts le lendemain, à six heures du matin. Les deux autres résistants, les FTP Armand Meyer et le cheminot René Guichard, seront internés à la préfecture de Lons puis fusillés à Cuiseaux (Saône-et-Loire) le 13 juillet 1944. Selon le Musée de la Résistance et François Marcot, ils auraient été décapités.
L’acte de décès fut dressé le 13 juillet 1944 au nom d’un inconnu et rectifié par jugement du Tribunal civil de première instance de Louhans le 16 novembre 1944 et transcrit le 20 décembre 1944 à Cuiseaux.
Il obtint la mention « Mort pour la France » (avis du Secrétariat général des Anciens combattants et victimes de guerre en date du 2 octobre 1945).
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et obtint le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [SHD Vincennes, dossier 415134].
Son nom figure sur le monument aux morts, à Lons-le-Saunier (Jura).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220484, notice MEYER Armand, Émile par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 16 novembre 2019, dernière modification le 16 novembre 2019.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : François Marcot, La Résistance dans le Jura, éditions Cêtre, Besançon, 1985.— Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne, Stèle de la "Bifur", Poids-de-Fiole (Jura) et biographie.— État civil (actes de naissance et décès).

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