GRANGIER Pierre, Eugène [pseudonyme dans la résistance : Pamphile]

Fils de Pierre, cultivateur puis ouvrier Michelin, et d’Anna, née Boussel, Pierre Grangier habitait chez ses parents à Plauzat (Puy-de-Dôme) en 1944. Il était l’aîné de huit enfants : six garçons et deux filles. Il était titulaire du Brevet Elémentaire. Il était célibataire.

Il rejoignit le 11 mai 1944 les FFI au sein de la 3ème Compagnie du Mont-Mouchet comme soldat de 2nde classe (1er Bataillon FFI d’Auvergne). Il participa aux combats du Mont-Mouchet et c’est là qu’il fut tué lors d’une reconnaissance sous la direction du sous-lieutenant Alfred Le Cam le 10 juin 1944 à Clavières (Cantal). Il servait sous les ordres du Capitaine Marcel Lachaize , dit Marcel.
Déclaration du Capitaine Rosenberg dit Luc, le 27 avril 1947 : « Affecté à la 3ème Cie du Mont-Mouchet le 19-5-44,. A combattu les 2 et 10 juin 1944, faisant partie de la section « Bidule » (Le Cam) s’est porté avec celle-ci sur Clavières.

Il fut cité à l’ordre de la Division le 15 novembre 1946 et il a reçu la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Un autre jeune de Plauzat, entré à la même date que lui dans les FFI de la 3ème Compagnie, fut tué le même jour que lui à Clavières : Lucien Gomeaux.

Reconnu “Mort pour la France”, il a été homologué FFI pour la période du 19 mai au 10 juin 1944 avec le grade de soldat de 1ère classe, prise de rang le 1er juin 1944. L’homologation est en date du 30 mai 1947. Le 30 septembre 1954 il a reçu à titre posthume la carte de combattant volontaire de la Résistance (CVR).

Son nom figure sur le Monument aux Morts de Plauzat.

Citation à l’ordre de la Division (proposition en date du 14 décembre 1945) : « Jeune volontaire de 19 ans ardent et courageux. Au cours des combats du Mont-Mouchet le 10 juin 1944, a trouvé une mort héroïque devant Clavières après avoir disputé pied à pied le terrain à un ennemi supérieur en moyens et en hommes. »