DE SCHRYVER Georges [DE SCHRYVER Georges, Théophile]. Pseudonyme : Gustave

Fils de Théophile De Schryver, ouvrier imprimeur de nationalité belge, et d’Aline Gaillard, journalière, Georges De Schryver commença à travailler à 10 ans et devint compositeur typographe. Au moment de son service militaire il travaillait dans le Nord.
De Schryver fut mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, avec le grade de sergent. Il combattit jusqu’en mai 1915. Malade, il fut rapatrié. En 1917, il fut affecté aux services auxiliaires à Paris. Il aurait été décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre, mais cela ne figure pas dans son registre matricule.
Après la guerre, De Schryver devint représentant de commerce puis propriétaire d’un atelier « De Schryver & Cie », sis 7 rue du Docteur-Potain, à Paris dans le XIXe arrondissement. En 1930 il employait sept ouvriers. L’atelier était spécialisé dans l’impression de catalogues commerciaux et de cartes de visites.
De Schryver était également membre du parti communiste dans les années 1930 (2e rayon de la région parisienne). Il exposait aussi publiquement ses sentiments antisémites.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, De Schryver adhéra au MLN. Il imprima fabriqua de faux papiers pour les évadés à partir de 1941 puis des faux certificats pour le STO et des tracts (dont des tracts en allemand) et journaux à partir de 1943 : L’Essor fin 1943, Ceux de la résistance et L’Homme libre et un des derniers numéros du journal clandestin Résistance, celui du 20 juin 1944. Il était aidé d’un ouvrier.
Son antisémitisme lui aurait valu le surnom de « Salaud de Belleville ».
Georges De Schryver a épousé Marie Bouery le 30 avril 1921 à Paris (XVe arr.). Le couple eut un enfant.