Par Jean-Pierre Ravery
Né le 24 juin 1924 à Draveil (Seine-et-Oise, aujourd’hui Essonne), tué le 22 août 1944 à Paris XIVe arr. ; aide-soignant ; communiste ; résistant FTP-FFI.
René Le Bail habitait 53 rue de Gergovie dans le 14e arrondissement de Paris, non loin de l’hôpital Broussais où il était aide-soignant. René Le Bail était membre du PCF clandestin. Sitôt lancé l’appel à la grève générale le 18 août 1944, un comité de libération prit la direction de l’hôpital qui chargea bientôt René Le Bail et quelques-uns de ses camarades de se procurer un véhicule pour assurer le ravitaillement des patients qui y étaient soignés. Ils étaient munis de brassards FTP confectionnés par le service lingerie de l’hôpital. Leur seul armement était un petit revolver 6,35 pour lequel ils ne disposaient que de deux cartouches. Non sans mal, ils finirent par réquisitionner une camionnette.
Ils se joignirent ensuite aux FFI de l’arrondissement. Le 22 août en début d’après-midi, un accrochage se produisit au 122, rue d’Alesia, avec un détachement de la Luftwaffe venu de Chaumont (Haute-Marne) récupérer des batteries dans un garage réquisitionné. Un sergent allemand fut tué, tandis que les trois soldats qui l’accompagnaient étaient faits prisonniers. Vers 18 heures se présentèrent des militaires plus nombreux et lourdement armés pour reprendre le contrôle du précieux dépôt. René Le Bail fut tué d’une balle dans le cœur alors qu’il venait de ramasser un pistolet-mitrailleur.
Une plaque commémorative fut apposée sur la façade du 145, rue d’Alesia. La CGT de l’hôpital Broussais baptisa de son nom son local syndical. Et un grand portrait du jeune patriote tombé pour la libération de Paris fut accroché au mur de la cantine du personnel.
René Le Bail repose au cimetière de Sénart à Draveil.
Par Jean-Pierre Ravery
SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 345424 ; memorialgenweb ; draveil-resistance.com ; liberation-de-paris.gilles-primout.fr ; Archives de la section syndicale CGT de l’hôpital Broussais.