PIALAT Lucien, André [pseudonyme dans la résistance : Petit Louis]

Par Eric Panthou

Né le 19 août 1919 à Saint-Jean-des-Ollières (Puy-de-Dôme) ; exécuté sommairement par fusillade le 9 août 1944 à Saint-Georges-sur-Allier (Puy-de-Dôme) ; pâtissier ; résistant AS et MUR, au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils de Benoît Pialat, cultivateur et tuilier et de Georgette Foury, sans profession, Lucien Pialat était célibataire et habitait place de Vigheot à Billom (Puy-de-Dôme), comme ses parents.
Caporal-chef lors de son service militaire, il a été incorporé dans l’armée le 13 avril 1940 et en a été démobilisé, avec le grade de sergent, fin novembre 1942 après 2 ans et sept mois de service.
Il entra dans la Résistance en mars 1943 dans le canton de Billom (dossier SHD) et devint chef de sizaine. Il a participé à plusieurs coups de mains, notamment la récupération de stocks des chantiers de jeunesse à Vertaizon (Puy-de-Dôme), à des récupérations d’armes. Ses chefs étaient René Pialou et Fernand Guillou.
Il a rejoint le maquis le 24 mai 1944, répondant à l’appel du colonel Gaspard pour le Mont-Mouchet. Il a été membre de la 14ème Compagnie sous les ordres du capitaine Bertrand. Sous-officier adjoint d’une section de Fusil-Mitrailleurs, sous le nom de guerre de Petit Louis, il a participé à tous les combats du Mont-Mouchet puis ceux de Chaudes-Aigues.
De retour du Cantal dans le Puy-de-Dôme le 1er juillet 1944, il a pris le commandement d’un camp volant et a participé à plusieurs autres coups de mains contre les Allemands et les Miliciens.
Une trentaine de maquisards relevant des Mouvements Unis de la Résistance, dépendant des Corps Francs sous les ordres de Lucien Pialat étaient retranchés dans le petit bois de la Garenne, situé sur la commune de Saint-Georges-sur-Allier. Suite à une dénonciation, les hommes furent surpris dans leur sommeil et dans l’impossibilité de répliquer. L’accrochage coûta aux FFI, six tués et trois blessés dont un grièvement qui succomba le soir même à l’Hôtel-Dieu. En outre, six maquisards furent faits prisonniers et déportés.
Lucien Pialat a été exécuté sommairement par fusillade ce 9 août 1944 à Saint-Georges-sur-Allier (Puy-de-Dôme). Le détachement allemand faisait partie du 1000ème régiment de Sécurité, 2ème Bataillon, qui stationnait dans le secteur de Vic-le-Comtes, Coudes et Issoire (Puy-de-Dôme).
Bien que l’ensemble des Résistants étaient armés, ces exécutions furent considérées comme des crimes de guerre.
Le Français qui avait conduit les Allemands fut exécuté au lendemain de la Libération, sans doute exécuté sommaire.
Après-guerre, sa mère Mme veuve Pialat était son ayant-cause.

Reconnu “Mort pour la France” ; sous-officier dans le maquis, il a été homologué FFI de la 14ème Compagnie du Cantal du 24 mai au 30 juin 1944 au sein du Corps franc Bertrand du Puy-de-Dôme du 1er juillet au 9 août avec le grade de sergent-chef. Il a été homologué adjudant le 12 avril 1946, JO 17 juin 1946. Le 20 octobre 1954, il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR). Il a été décoré de la Médaille militaire, la Croix de guerre avec étoile de vermeil le 14 mars 1945.

Son nom figure sur le Monument commémoratif 1939-1945 et AFN de Billom et le Monument commémoratif 1939-1945 à Saint-Georges-sur-Allier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220747, notice PIALAT Lucien, André [pseudonyme dans la résistance : Petit Louis] par Eric Panthou, version mise en ligne le 1er décembre 2019, dernière modification le 13 février 2022.

Par Eric Panthou

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 8284. Dossier demande attribution carte CVR pour Lucien Pialat .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 14. Crimes de guerre à Saint-Georges-sur-Allier .— SHD Vincennes, GR 16 P 474710. Dossier Lucien Pialat .— AVCC Caen, AC 21 P 131104. Dossier Lucien Pialat (nc) .— Mémorialgenweb .— État-civil Saint-Jean-des-Ollières.

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