BOS Jean, Charles

Par Annie Pennetier

Né le 21 mai 1921 à Paris (XIe arr.), mort en action le 26 août 1944 à Champigny-sur-Marne (Seine, Val-de-Marne) ; infirmier de la Croix-rouge ; résistant Front national et FFI.

La famille Bos était résistante, domiciliée 35 rue de la Gaité à proximité du fort de Champigny-sur-Marne occupé par l’armée allemande jusqu’au 27 août 1944.
Le père Charles Calixte Bos, né le 21 septembre 1896 à Meyrannes (Gard), cantonnier, et sa femme Madeleine Virginie Hatton (née le 9 janvier 1903 à Paris XIe arr.), infirmière, cachèrent des réfractaires au STO. Elle participait à la défense passive en janvier 1942 au poste des écoles de Coeuilly en qualité d’infirmière major de la Croix-Rouge. La famille Bos avait pris en charge l’enfant Nytia Bring 13 ans, fils de Dora et Michel Bring, médecin de confession juive installé dans la commune au début des années 1930, lors de son arrestation et celle de son épouse, le 24 septembre 1942, suivie de leur déportation de Drancy à Auschwitz ; leurs quatre enfants constamment cachés survécurent à la guerre.
Charles Bos est indiqué résistant à partir du 20 novembre 1943, mais c’est toute la famille qui était en résistance au sein du Front national.
Leur fils Jean Bos, infirmier, marié à Simone Antonine Rolpot, pédicure masseuse, était père d’un enfant Jean né en juin 1941. Infirmier de la Croix-rouge, il appartenait au groupe de résistants du Front national de Champigny-sur-Marne, domicilié 3 rue de Dunkerque.
Lors de la bataille du fort de Champigny-sur-Marne, le 26 août 1944, alors que son père Charles tenait le PC et la formation sanitaire en liaison téléphonique, des soldats allemands le surprirent et le firent sortir à coups de crosse de fusil de son domicile. Celui-ci réussit à s’évader et à rejoindre la formation sanitaire à Coeuilly où son fils Jean, porteur d’un brassard de la Croix-rouge, venait d’être tué en tentant de porter secours à un blessé, au lieu dit la Source, sentier des Mogatons, à 8h 30. Sa mère qui était partie à sa recherche avec un brancardier le retrouva mort et poursuivit les soins aux blessés comme chef au poste de secours n°1.

Reconnu « Mort pour la France » le 19 mars 1946, Jean Bos a été homologué soldat FFI de la 2e section de la 1e compagnie du 1e régiment des FFI zone Est, responsable capitaine Fabre du Plessis-Trévise, période validée du 1er juin 1944 au 26 août 1944, parution au JORF du 20 février 1947 (page 1620). Sa citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec étoile d’argent décernées en 1946.
Son nom, écrit Charles Bos, est gravé sur le monument aux morts de Champigny-sur-Marne où une rue porte son nom.
Les cinq victimes (dans des conditions diverses) sont : Paul Bélanjon, Jean Charles Bos, Victor Coupé, Jean Delubac et Roger Cailteux.

Madeleine Bos fut nommée en 1957 chevalier de la Légion d’honneur et décorée de la Médaille d’argent de la Croix-Rouge. En 1977, elle résidait à Molières-sur-Cèze (Gard).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article220788, notice BOS Jean, Charles par Annie Pennetier, version mise en ligne le 30 décembre 2019, dernière modification le 23 novembre 2022.

Par Annie Pennetier

SOURCES  : Arch. mun. Champigny-sur-Marne, 4H. — AVCC, Caen, 21 P 27465 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 74968 . — Société d’Histoire de Champigny-sur-Marne, Chronique de Champigny-sur-Marne Les Campinois dans la guerre 1939-1945 Les dossiers numéro 1- 1998. — Mémoire des hommes.

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