LOUVRIER Zéphir, Augustin, Louis.

Fils de Louis Louvrier, né en 1857, machiniste au chemin de fer, et d’Hélèna Rousseau (1861-1919), Zéphir Louvrier est l’aîné des quatre enfants. Il effectue des études primaires et secondaires (jusqu’au quatrième degré) avant d’entrer dans le monde du travail. Il habite rue de la Chapelle à Quaregnon tout en apprenant le métier de tourneur en fer dans une usine du Nord de la France. Il suit également les cours de l’École industrielle de Jemappes (aujourd’hui commune de Mons), d’où il sort avec des diplômes de dessinateur et de technicien. Il est alors engagé, en qualité de tourneur, à l’Arsenal (ou Atelier) de l’État (Société nationale des chemins de fer à partir de 1926), où sont construits et réparés les wagons, à Cuesmes (aujourd’hui commune de Mons) en 1910. Il y restera jusqu’à sa retraite en 1945.

Zéphir Louvrier milite au sein du syndicat socialiste des métallurgistes en 1907. Ses débuts sont difficiles car le patronat ne souhaite pas écouter les revendications ouvrières. Cela ne l’empêche pas de continuer à défendre les ouvriers métallurgistes. Il crée une section du Syndicat national des chemins de fer, postes, télégraphes, téléphones, marine, aéronautique à Quaregnon, dont il devient le secrétaire adjoint.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Zéphir Louvrier refuse d’entre dans l’Union des travailleurs manuels et intellectuels (UTMI), le syndicat unique imposé par l’occupant allemand. Après la guerre, devenu pensionné, il milite à la Centrale générale des services publics (CGSP) Pensionnés.

En plus de ses activités syndicales, Zéphir Louvrier est, en 1926, le fondateur du cercle horticole, l’Églantine rouge, à Quaregnon. Il en est le secrétaire jusqu’en 1967. L’arrêté royal du 24 novembre 1953 émis par le ministère de l’Agriculture lui décerne les palmes d’or de l’Ordre de la Couronne en sa qualité de membre du comité provincial (Hainaut) des cercles horticoles.

En 1972, Zéphir Louvrier, époux, depuis le 29 décembre 1906, de Marie Adolphine Desmette, couturière, née à Wasmuël, entre au home communal « Chez nous » à Quaregnon. Il meurt à l’hôpital Saint-Georges/Ambroise Paré à Mons le 19 décembre 1974. Ses funérailles civiles se déroulent le 21 décembre à Quaregnon, en présence de ses deux filles, de son fils Louis (1916-2001), instituteur, et de personnalités locales et régionales.