Né le 21 juin 1901 à Paris (XIe arr.), mort le 13 novembre 1921 à Rambervillers (Vosges) ; ouvrier boucher ; jeune socialiste puis jeune communiste.
André Croizé était le fils de Eugène Croizé, ouvrier boucher, ancien militant du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, communiste en 1921, et de Louise Croizé, comptable.
Militant des Jeunesses socialistes, il était partisan de l’adhésion à l’Internationale communiste des jeunes. En août 1920, il était secrétaire du groupe des JS du XIe arr. de Paris. Il habitait alors au 223 bis, rue du Faubourg-Saint-Antoine. En 1921, il était militant des Jeunesses communistes dans le 11e arrondissement de Paris, et syndiqué au syndicat de la boucherie.
André Croizé fut appelé au service militaire en avril 1921, au 62e régiment d’artillerie. Il y mourut en novembre 1921 à la suite d’un accident, pendant une salve d’artillerie. Trois autres artilleurs furent blessés.
Le 11 décembre 1921, la fédération de la Seine du Parti communiste (SFIC), la Fédération nationale des Jeunesses communistes, l’Union des syndicats de la Seine, et le Comité central de l’ARAC, appelèrent leurs adhérents et leurs sections, à se rendre au domicile du père, avec leurs drapeaux, pour accompagner sa dépouille au Père-Lachaise, où il fut incinéré.
Son nom est parfois écrit par erreur « André Croisé ».
En son souvenir, la Fédération sportive du travail organisa à partir de 1922, et au moins jusqu’en 1926, une course à pied : le « challenge André Croizé ».
SOURCES : L’Avant-garde ouvrière et communiste, 15 décembre 1921. — L’Humanité, 9 août 1920, 4 octobre 1920, 28 janvier 1921, 18 novembre 1921, 7 décembre 1921, 9 décembre 1921, 11 décembre 1921, 12 décembre 1921 et 14 décembre 1921. — Le Populaire, 8 décembre 1921. — Fiche matricule, département de la Seine, classe 1921, n° 1136. — État civil de Paris. — Notes de Gilles Pichavant et Julien Chuzeville.