BURETTE Marceau, Francis, Jacques

Par Jacques Defortescu

Né le 5 avril 1959 à Rouen (Seine-Maritime) ; syndicaliste CGT des PTT dans les années 1970-1990 ; secrétaire général de l’Union départementale CGT de Seine-Maritime de 1998 à 2006.

Marceau Burette en 2007
collection J.Defortescu

Marceau Burette était le fils de Marcel Burette, docker sur le port de Rouen et de Marcelle Grémi ouvrière en filature à Rouen.
Marceau Burette eut quatre sœurs : Jacqueline Sbrugnera née le 14 juillet 1937, Liliane Vandon née le 29 septembre 1944, Sylvie Carreaux née le 28 aout 1952 et Nelly Burette née le 21 aout 1955, toutes à Rouen
Après une formation traditionnelle (BEPC, BEP comptabilité) Marceau Burette entra aux PTT en 1976 comme auxiliaire dans la branche télécom, jusqu’en 1980. De 1981 à 2006, il fut titulaire comme préposé dans la branche postale.
Entré dès l’âge de 17ans au central téléphonique de Rouen (PTT partie télécom) il y rencontra Marthe Leroy militante CGT des PTT. Celle-ci lui fit découvrir une CGT "ouverte démocratique, proche des gens et revendicative".
Il devint très vite militant de terrain. Puis ayant animés de très nombreuses luttes, pris des responsabilités départementales en devenant l’un des principaux dirigeants du syndicat CGT des PTT de Seine-Maritime de 1983 à 1998. Il en devint le secrétaire général en 1987.
Parmi les luttes auxquelles il participa, citons de nombreuses actions : parmi les postiers de Saint Étienne du Rouvray (Seine-Inférieure/ Seine-Maritime) avec Robert Hais (notamment l’affaire Charron), de Rouen et avec Guy Lalouette, du Havre avec Gilbert Le Dorner et Maurice Chicot, du centre de tri de Sotteville-lès-Rouen avec Jean-Pierre Traineau, à France télécoms avec Annie Dion et Gilles Legac et aux chèques postaux de Rouen avec Catherine Houel qui devint quelques années plus tard son épouse.
Cette lutte de 1989 au Centre Financier de la Poste de Rouen (chèques postaux) dura trois semaines avec 98 % de l’effectif présent. Elle revêtit une forme particulière. Une soixantaine d’opératrices de saisie se retrouvèrent un matin du 6 juin 1989 dans le couloir du Centre Financier de Rouen. Marceau Burette secrétaire du syndicat départemental fut appelé par la secrétaire de section pour venir en urgence et tenter de trouver une solution à la situation. Très vite, après avoir entendu les doléances du personnel, Marceau Burette fit procédé à un vote pour ou contre la grève. Le personnel étant majoritairement pour la grève, elle fut décrétée, et chaque matin, les opératrices reconduisirent la grève, tout en construisant une plate-forme revendicative en 9 points. Des banderoles furent confectionnées. Chaque jour, les grévistes prenaient y avait des initiatives.
Cette grève dura trois semaines, du 6 au 23 juin 1989, elle fut menée dans la plus grande démocratie.
Le 20 juin 1989, lors d’une audience à la Direction Régionale, le personnel excédé de ne pas voir ses revendications prises en compte, décida la séquestration du Directeur.
Les opératrices gagnèrent huit points sur neuf.
La perte de salaire des jours de grèves furent étalées sur plusieurs mois. Huit adhésions dans les jours qui suivirent furent faite à la CGT, en rappelant que dans ce service il y avait déjà quinze syndiquées CGT.
Secrétaire depuis 1987 jusqu’en 1998 du Syndicat Départemental CGT des PTT, Marceau Burette fut élu en 1990, membre de la commission exécutive de l’Union Départementale CGT 76. En 1993, il devint membre du bureau de l’Union Départementale CGT 76. Le Secrétariat de l’UD CGT 76 est alors très divisé. Marceau Burette alors membre du bureau de l’UD, fut choisi pour son sens de l’organisation, comme secrétaire général. L’Union départementale CGT était alors très affaiblie et encore très endettée. Entouré de Nicole Defortescu, Michel Masdebrieu, Pierre Leblic et de Philippe Boutant, les finances de l’Union départementales furent redressées, les fortes tensions internes du secrétariat furent surmontées.
Après quelques années passées à la direction de l’Union départementale CGT 76, Marceau Burette souhaita s’orienter vers d’autres responsabilités.
En juin 1998, à l’occasion du Congrès de l’UD qui se tenait au Havre, Marceau Burette accepta d’être reconduit dans ses responsabilités, mais souhaita « passer la main » quelques temps plus tard. Lors d’une commission exécutive départementale, le candidat issu de la proposition du bureau de l’UD fut mis en minorité.
Contre toute attente c’est un militant du syndicat CGT de Renault Cléon qui fut élu : Régis Gasse.
En 1998, Marceau Burette devint membre du comité régional CGT de Normandie.
À l’occasion de la création de l’association de tourisme régionale VIVATS en 1998, Marceau Burette en devint le président salarié, et vice-président de Tourisme Loisirs Vacances (TLC Vacances)
Élu au conseil d’administration de l’Association Nationale de Coordination des Activités Vacances de la CGT (ANCAV-TT) il y resta jusqu’en 2012. À cette date, avec une changeant de président, Marceau Burette devint attaché de direction à Vivats jusqu’en 2014.
Souhaitant reprendre une activité professionnelle, Marceau Burette devint en 2015, agent technique et de gestion à la Poste. À ce titre, il fut mandaté CGT au CHSCT du Centre courrier de la Poste de Bois-Guillaume et élu CGT à la Commission administration paritaire (CAP) régionale des fonctionnaires de la poste.
Membre du PCF depuis 1985, Marceau Burette n’eut pas de responsabilités politiques.
Marié à Catherine Houel le 25 juin 2016, Marceau Burette eut deux enfants d’un premier mariage : Floriane, née le 30 avril 1985 et carène née le 18 juillet 1989.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221018, notice BURETTE Marceau, Francis, Jacques par Jacques Defortescu, version mise en ligne le 13 décembre 2019, dernière modification le 13 décembre 2019.

Par Jacques Defortescu

Marceau Burette en 2007
collection J.Defortescu

SOURCES : Questionnaire remplis par Marceau Burette. — Archives personnelles de l’auteur. — Le fil rouge, n° 50 (revue d’histoire sociale de l’IHS cgt 76) hiver 2013
« Un siècle de luttes pour le progrès social en Seine-Maritime 1913- 2013 », septembre 2013- IHS Cgt 76.

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