BASSEAU Guy, Bernard, Paul

Guy Basseau était le fils de Noël Louis Guillaume Basseau, employé de compagnie d’assurances et ancien combattant 14/18, et de Marie Thérèse Dolive, sans profession. Il était célibataire.
En 1940 son père monta à Paris où il avait trouvé un emploi. La famille le suivit. Elle était domiciliée 6 rue Linné (Ve arrondissement), dans dans le quartier latin, où Guy grandit. Il avait quitté le collège d’Auch (Gers) et c’est au « petit lycée » (appellation du premier cycle actuel) Henri-IV proche de son domicile qu’il fut inscrit. Pendant l’année scolaire 1943-1944, il était en classe de seconde puis fut admis en première. Il aurait du y faire sa rentrée mais révolté par l’occupation, il décida de suivre l’exemple de son cousin Jean-Louis, né le 24 mars 1920, un des 1328 instituteurs licenciés d’office par le régime de Vichy qui s’engagea en 1942, dans le maquis pyrénéen et devint le plus proche collaborateur d’Ernest Villa, également instituteur et responsable du Comité de libération du Gers. Par ailleurs, il se trouvait dans un établissement fortement marqué par la Résistance, dès l’Occupation.
Il s’engagea donc dans la Résistance le 13 août 1944 aux FFI du 5e arrondissement et il fut homologué au mouvement Libé-Nord du 15 au 22 août 1944. Le chef des partisans Saint-Just et Libération Nord du 5e arrondissement, Réginald Wieme de Ruddere, était un ancien élève en 1939 du lycée. Il se battait sur la barricade au carrefour du boulevard Saint-Michel et du boulevard Saint-Germain. Le 18 août, le lieutenant Sarran chef du 5e secteur pour les FFI réquisitionna le lycée pour y installer un dépôt de munitions. La construction de nombreuses barricades le 22 août provoqua la colère des Allemands. Guy Basseau se trouvait sur une barricade boulevard Saint-Germain à la hauteur de la rue de Bièvre. Le Sénat était une forteresse occupée par l’ennemi avec des chars contre lesquels fut donné l’ordre de se battre avec les armes dont disposaient les résistants, des grenades et des bouteilles incendiaires.
Guy Basseau tomba à l’angle de la rue de Bièvre (n° 33) et du boulevard Saint-Germain. Selon l’acte de décès dressé le 23 août 1944 sur la déclaration de son père, âgé de 62 ans, il décéda en son domicile le 22 août à neuf heures.
Il fut inhumé le 25 août 1944 dans le cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).
Il fut cité à l’ordre du corps d’armée par décision du général Koenig, responsable de l’état-major des FFI en date du 29 janvier 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France » par décision du ministre des Anciens combattants en date du 24 avril 1947 et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut à titre posthume, la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance (décret du 29 novembre 1946 et publié au JO le 8 décembre 1946).
Son nom figure sur la plaque commémorative à sa mémoire, 33 rue de Bièvres, à Paris (Ve arr.) et le monument aux morts, à Saint-Clar (Gers).