PIRON de La VARENNE Georges, Antoine, Marie

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 6 janvier 1888 à Laeken (Belgique), guillotiné le 15 janvier 1943 à Köln (Cologne) suite à une condamnation à mort ; ingénieur ; résistant des réseaux Orion et Saint-Jacques (BCRA).

Plaque Paris XIIIe arr.
Petit rectificatif : décapité à la guillotine

Georges Piron était le fils d’Henri Joseph et de Marie Virginie Van Halle. Il était divorcé de Suzanne Henriette Herzberg et marié à Servione Marie Laurence Mathilde Stalins. Il exerçait le métier d’ingénieur et était domicilié Villa Chatoiseau, à Fleurines (Oise).
Ancien combattant de 1914-1918, sous-lieutenant honoraire de l’armée belge, Georges Piron occupa les fonctions de président des Volontaires de Guerre belges de 1914-1918 avant son engagement dans la Résistance dès 1940. Il créa avec Henri d’Astier de la Vigerie la chaine Franco-Belge, réseau de renseignement militaire dont sera issu le réseau Orion intégré en mai 1941 au réseau Saint-Jacques affilié au BCRA. Il constitua, de sa propre initiative et à ses frais, un groupe d’environ 150 hommes dans la région de Fleurines (Oise) avec l’aide de l’abbé Dardenne. Recruté par le sous-réseau Boulard dirigé par Lucien Feltesse qui durant cinq ans avait été le vice-président des anciens combattants belges en France, il assura le commandement d’un groupe de protection au sein de cette organisation. Il fournissait des renseignements sur les mouvements de troupe et les implantations allemandes dans l’Oise ainsi que des plans sur Saint-Nazaire et Brest.
Il fut arrêté à Paris le 9 octobre 1941 et déporté le 29 avril 1942 à partir de Paris et interné à Düsseldorf sous le protocole « Nacht und Nebel » puis à la prison de Köln. Il fut jugé et condamné à mort pour espionnage au service de l’Angleterre. Il fut guillotiné le 15 janvier 1943 à la prison de Klingelpûtz, à Köln (Cologne, Allemagne).
Le réseau Orion fut décimé le 13 décembre 1943 à la suite de l’infiltration par un traitre au service de l’ennemi.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme agent P2 des Forces françaises combattantes (FFC), dossier SHD GR 16 P 295628.
Il fut décoré de la Croix de l’Yser, des ordres de Léopold, de la Couronne, de la Croix de chevalier de la Légion d’Honneur et de la Croix de Guerre avec Palme et de la Médaille de la Résistance à titre posthume,
Son nom figure sur le monument aux morts, à Fleurines (Oise), la plaque commémorative posée à l’angle des rues de la Colonie et Vergniaud, à Paris (XIIIe arr.) et sur la stèle commémorative à sa mémoire au cimetière du Père-Lachaise, à Paris (XXe arr.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221066, notice PIRON de La VARENNE Georges, Antoine, Marie par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 11 décembre 2019, dernière modification le 24 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

Plaque Paris XIIIe arr.
Petit rectificatif : décapité à la guillotine

SOURCES : SHD, Vincennes, SHD GR 16 P 295628. — Wikipédia, Georges Piron de La Varenne. — Mémorial Genweb.

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