Par Jean-Louis Ponnavoy
Né le 3 juin 1899 à Lourches (Nord), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Géovreissiat (Ain) ; pharmacien ; résistant de l’armée secrète (AS), des Forces françaises combattantes (FFC), des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la Résistance intérieure française (RIF).
Albert Cousin était le fils d’Albert Jules Henri Joseph, pharmacien et de Berthe Louise Élisa Bouché. Il se maria le 21 novembre 1927 à Montreuil (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Louise Nelly Adèle Rouguet. Il exerçait en 1940 le métier de pharmacien à Saint-Laurent-les-Mâcon (aujourd’hui Saint-Laurent-sur-Saône, Ain). Il apportait à Saint-Laurent son aide à de nombreuses personnes persécutées et accueille à son domicile des personnalités de la Résistance. Grillé, il fut obligé de fuir ainsi que son épouse et leurs trois enfants. Il se réfugia à Charix (Ain) et entra dans la Résistance à l’armée secrète (AS) au camp Roland, commandé par Marcel Appriou, alias Roland avec le pseudonyme "Jeanne" ou "John" en mai1944. Après le 8 juin le camp s’installa à Izernore et le 9 juillet, il se replia à Champagne-en-Valromey.
Le 11 juillet 1944, la grande offensive ennemie baptisée "Opération Treffenfeld" débuta et Champagne-en-Valromey fut attaqué. Le soir même le camp partit en renfort sur les rochers au dessus de Thoirette (Jura). La bataille s’engagea et les FFI arrivèrent à retenir les Allemands sur la rive droite de l’Ain. Roland parti se rendre compte de la situation du côté de Nantua était introuvable et l’un de ses adjoint Siméon donna l’ordre de repli.
Le 12 juillet Albert Cousin fut capturé à Béard au cours d’une mission et fusillé à vingt heures.
L’acte de décès fut dressé le 13 juillet 1944 sur la déclaration de Louise Cousin, âgée de 44 ans, pharmacienne domiciliée à Saint-Laurent-lès-mâcon, ayant reconnu le corps de son mari exhumé.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès et fut homologué au grade de lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC), des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et de la Résistance intérieure françaises (RIF),
Son nom figure le monument aux morts et sur une plaque de rue, à Saint-Laurent-sur-Saône (Ain).
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : dossiers SHD AVCC Caen AC 21 P 109749 et Vincennes GR 16 P 148266 (non consultés).— Musée de la Résistance 1939-1945 en ligne, Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013) et Musée de la Résistance Nantua, Le camp Roland.— Mémorial Genweb.— État civil (actes de naissance et décès).