FELDZER Vadim

Par Eric Panthou

Né le 17 avril 1907 à Kiev (Empire russe, Ukraine), mort accidentellement le 24 août 1944 à Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) ; directeur d’usine ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI)

Le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, Kader Arif a déposé une gerbe devant la plaque honorant Vadim Feldzer installée sur le monument aux morts de la commune.

Né en Russie d’une famille juive, Vadim Feldzer, père de trois enfants, Vadim Feldzer était ingénieur en chef d’une société de mécanique installée à Levallois quand la guerre a éclaté.

Vadim Feldzer fit son service militaire dans un régiment affecté à la lutte antiaérienne. Il mit au point des nouvelles techniques sur le repérage acoustique des avions, bien avant les radars opérationnels, adoptées et publiées par le Ministère de la Guerre. En 1930, il entra à la Société Industrielle d’Applications Mécaniques, la SIAM de Levallois, et devint rapidement ingénieur en chef. Sentant la guerre arriver, en parallèle, il invente un redoutable lance-flamme d’une portée de plus de 90 mètres, un record pour l’époque. Un armement activement recherché par les allemands. La SIAM se replie en 1940 en zone libre avec une grande partie de ses machines-outils à Aurec-sur-Loire.
Accueilli par la famille Plotton, il prit soin aussitôt de cacher son lance-flamme et des blindages spéciaux et ainsi les soustraire aux allemands. C’est ainsi qu’il entre dans la résistance active. Aidé de son cousin chimiste, le docteur Julius, ils mettent au point des bombes alumino-thermiques et des déclencheurs à retardement pour des bombes qui seront livrées aux maquis des environs pour faire sauter des trains. Il fabriquait en cachette, avec du personnel Aurécois de confiance, de l’armement pour la résistance. Les détonateurs et les charges se montaient la nuit dans un atelier clandestin. Les grenades partaient vers les maquis. C’est ainsi que lors des batailles d’Estivareilles et de Givors, ses grenades seront utilisées par les maquisards

Jamais arrêté, Vadim Feldzer a perdu la vie le 24 août 1944 à Aurec-sur-Loire alors qu’il mettait au point une nouvelle grenade pour les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Il a été reconnu "Mort pour la France", et a reçu à titre posthume la Légion d’honneur et la médaille de la résistance. Il fut promu au grade de capitaine.

Une plaque lui rendant hommage a été installée sur le Monument aux Morts d’Aurec-sur-Loire. Vendredi 14 novembre 2014, le secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire, Kader Arif, s’est rendu dans la commune pour honorer la mémoire de Vadim Feldzer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221587, notice FELDZER Vadim par Eric Panthou, version mise en ligne le 28 décembre 2019, dernière modification le 2 février 2022.

Par Eric Panthou

Le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, Kader Arif a déposé une gerbe devant la plaque honorant Vadim Feldzer installée sur le monument aux morts de la commune.

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 220008 et GR 16 P 219978, dossier Vadim Feldzer et Vadim Feldez (sic) (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 183150, dossier Vadim Feldzer (nc) .— Fernand Boyer, Témoins de pierre du sang versé. Les monuments de la résistance en Haute-Loire, Le Puy, éditions de la Société académique, 1983 .— MémorialGenweb .— http://www.clubpangloss.org/activites/dd/doc/feldzer_vadim.pdf .— « Le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire, Kader Arif, à Aurec-sur-Loire », La Montagne, édition haute-Loire, 15 novembre 2014.

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