VIVAT Henri, Maurice

Par Eric Panthou

Né le 23 mars 1922 à Champagnat-le-Jeune (Puy-de-Dôme), mort le 23 juillet 2014 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) ; ingénieur ; résistant au sein du 1er Corps Franc d’Auvergne, membre des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fils d’Antonin et de Lucienne, née Glavel, Henri Vivat était ingénieur Arts et Métiers, célibataire et habitait Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme) au moment de l’Occupation. Il avait été élève à l’Ecole nationale Professionnelle de Thiers (Puy-de-Dôme) puis de l’ENAM à Cluny. Il exerçait comme dessinateur projeteur aux établissements métallurgiques Olier, rue Fontgiève à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Réfractaire au STO, il a appartenu au 1er Corps franc d’Auvergne à partir du 1er mars 1943. Son chef était le le commandant Michel Couturier. Il a participé au ravitaillement et à l’hébergement de résistants FFI et a aidé au transport de matériel de guerre.
Il fut arrêté le 11 décembre 1943 à son domicile par des membres du SD dirigés par Blumenkamp qui découvrit dans un pigeonnier un important dépôt de pneus. Le SD arrêté alors le père d’Henri Vivat, Antonin, alias Tonia, mais aussi sa mère. Ils furent tous les deux étant déportés, sa mère seule revenant de Mauthausen. Il avait été dénoncé par Georges Mathieu, jeune résistant retourné et passé au service du SD. Lucien Jarrige et Michel Couturier furent également arrêtés.

Il fut envoyé à la prison allemande du 92ème RI de Clermont-Ferrand jusqu’au 16 janvier 1944, envoyé ensuite à Compiègne jusqu’au 21 janvier, date de son départ en déportation à Buchenwald puis, à partir du 2 novembre, à Schönebeck (Allemagne). Les détenus de ce Kommando, situé à 20 km au sud de Magdeburg, travaillent pour la firme Junkers à la fabrication de pièces d’avion. Ouvert en mars 1943, il est évacué vers la Tchécoslovaquie. Près de 1200 détenus s’y trouvent en janvier 1945. Il a été libéré le 11 avril 1945, rapatrié le 9 mai.

En 1952 il a reçu le titre de Déporté-Résistant (DIR), homologué FFI.
Après-guerre, il continua d’habiter Vic-le-Comte.
Il est décédé à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221720, notice VIVAT Henri, Maurice par Eric Panthou, version mise en ligne le 3 janvier 2020, dernière modification le 3 janvier 2020.

Par Eric Panthou

SOURCES : AVCC Caen ; AC 21 P 689688. Dossier Henri Vivat .— SHD Vincennes, GR 16 P 598046. Dossier Henri Vivat (nc) .— Gilles Lévy, A nous, Auvergne !, Paris, presses de la Cité, 1981 .— FMD .— Généanet.

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