Par Jean-Luc Marquer
Né le 29 août 1925 à Apprieu (Isère), trouvé sommairement exécuté le 10 juin 1944 à Échirolles (Isère) ; résistant homologué Forces françaises de l’Intérieur
René, Marcel, Pierre Rival était le fils de Claudius , Pierre et de Marie, Eugénie Astier.
Domicilié à Rives (Isère), il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le maquis de l’Oisans où il avait le numéro de matricule 2718.
On ne sait rien des conditions de sa mort.
Le 10 juin 1944, dans la matinée, on découvrit au lieu-dit "La Ponatière" à Échirolles (Isère) le cadavre de deux jeunes gens qui avaient été transportés là dans une remorque pendant la nuit.
Un habitant du voisinage témoigna pour le Mémorial de l’oppression : « Vers une heure du matin, j’ai entendu le bruit d’un camion qui stationnait à environ 100 m de chez moi. En raison de la présence des Allemands à cette époque et pensant qu’il s’agissait d’un de leurs convois, je me suis contenté de regarder la scène de la fenêtre. J’ai alors vu une remorque d’auto stationnée au bord de la route nationale 75 autour de laquelle s’agitait un groupe d’individus munis de lampes électriques.Le groupe a renversé la remorque dans le fossé et s’en est allé en direction de Pont-de-Claix (Isère).
Ce n’est qu’au matin que, m’étant approché de la remorque, j’ai constaté qu’il s’y trouvait deux cadavres. »
Un autre témoin précise : « J’ai vu les deux corps de deux maquisards français fusillés qui se trouvaient à l’intérieur de la remorque. Le plancher et les parois de celle-ci présentaient d’importantes taches de sang. »
Les corps furent transportés à la morgue d’Échirolles et un médecin constata la mort par balle et la fixa à 15 heures le 9 juin 1944.
Le premier cadavre fut décrit comme suit :
Homme âgé d’une vingtaine d’années, taille approximative 1m65, cheveux blonds, sourcils blonds assez épais, yeux paraissant petits et profonds, nez rectiligne base large racine grande, visage petit, ovale, menton pointu légèrement proéminent, pas de signes particuliers apparents, pas de bague.
Pantalon en toile bleue, chemisette bleue état neuf, blouson en gros drap noir, fermeture à boutons, deux poches supérieures dont la gauche à la hauteur du bouton de fermeture remplacé par une épingle de sûreté, chaussettes en laine blanche, chaussures en cuir neuves, genre brodequins de marche militaires, type commercial, à l’intérieur d’une poche, un briquet en métal, une pièce de un franc.
Grosse blessure à la hanche droite, trace de balle à la nuque.
Il fut identifié par la suite comme étant celui de René Rival.
La seconde victime fut identifiée comme étant Maurice Gros-Balthazard.
René Rival obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant membre de Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur le monument aux morts de Rives (Isère).
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 404, 417 et 459. — SHD Vincennes GR 16 P 512854 (à consulter) — AVCC Caen AC 21 P 146338 (nc) — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — http://www.maquisdeloisans.fr/ — État civil