DEMANNEVILLE Henri, Célestin

Par Jean-Pierre Besse, Gilles Pichavant

Né le 8 janvier 1902 à Heugleville-sur-Scie (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le14 août 1978 au Petit-Quevilly (Seine-Maritime) ; cheminot aux chemins de fer de l’État, dépôt de Rouen (Seine-Inférieure) ; Syndicaliste CGTU puis CGT ; communiste ; déporté à Buchenwald.

Henri Demanneville, en octobre 1937
Henri Demanneville, en octobre 1937

Fils d’un journalier et d’une journalière, Henri Demanneville adhéra au Parti communiste en 1930, et fut élu secrétaire adjoint du syndicat unitaire Rouen-État de 1932 à 1935.

Élu archiviste du syndicat en janvier 1936, après la fusion avec les confédérés, il devint en 1938, trésorier de la région Basse-Seine du Parti communiste. Il fut également trésorier de l’Union départementale de Seine-Inférieure en 1938-1939, et Secrétaire de l’Union locale de Rouen de 1936 à 1939.

Le 10 octobre 1937 il fut candidat du parti communiste aux élections cantonales dans le 1er canton de Rouen, l’un des cantons les plus difficiles pour le PC. Il obtint 273 voix et 10,36% des exprimés.

Non mobilisé en 1939, Demanneville fut responsable clandestin des cheminots. En même temps il devint le trésorier de la fédération clandestine du parti communiste en Seine-inférieure. Arrêté le 25 juillet 1941 à Rouen, il fut interné 26 mois à Compiègne et déporté le 3 septembre 1943 vers Buchenwald où il resta 22 mois. Le 8 avril il fut évacué à pied, vers Flossenbürg via Dachau, dans une marche de la mort qui fit des milliers de victime. Il fut libéré le 23 avril 1945 par l’armée rouge.

En 1945 il fut de nouveau élu trésorier fédéral de seine-Maritime du parti communiste. Le 23 septembre 1945 il fut candidat pour le parti communiste dans le canton de Yerville. Il obtint 347 voix et 13,6% des inscrits. Le 19 octobre 1947, il fut candidat sur la liste d’Union républicaine et Résistante à Rouen, soutenue par le Parti communiste, et conduite par Fernand Legagneux, mais il ne fit pas partie des 11 élus. Le 11 octobre 1949, suite à la démission du maire, de Rouen, il se présenta en dernière position sur la liste de l’Union Républicaine et résistante conduite par François Gaonac’h qui remporta 9 sièges.

Il s’était marié au Petit-Quevilly en août 1924 avec Émélie Julienne Lefranc.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22183, notice DEMANNEVILLE Henri, Célestin par Jean-Pierre Besse, Gilles Pichavant, version mise en ligne le 6 mai 2020, dernière modification le 14 avril 2021.

Par Jean-Pierre Besse, Gilles Pichavant

Henri Demanneville, en octobre 1937
Henri Demanneville, en octobre 1937

SOURCES : Arch. Com. Rouen, 7 F 3 Syndicats, hôpitaux, gaz, rail. — Dossiers d’instruction judiciaire. — Arch. Dép. Seine-Maritime 4 MP 59. — Stéphane Courtois, thèse, op. cit.. — RGASPI, 495 270 4186 (document du Komintern à son nom, pas consulté). — Le Peuple, organe quotidien du syndicalisme, 21 décembre 1938 (BNF-Gallica). — L’Avenir Normand, 18 septembre 1945, 22 septembre 1945, 18 octobre 1947, 14 octobre 1949, 21 octobre 1949. — Le Journal de Rouen, 11 octobre 1937, 24 septembre 1945. — Service historique de la Défense, dossiers individuels des résistants, cote GR 16 P 173145— Notes de Louis Botella et Jean-Jacques Doré. — État civil

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable