LAFON Jean

Né le 12 janvier 1833 à Carves (Dordogne) ; demeurant à Paris, 12, rue du Bourg-Tibourg (IVe arr.) ; employé au chemin de fer PLM ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Il était célibataire. Il avait servi dix ou onze ans dans l’armée et avait été successivement sergent-major au 15e bataillon de chasseurs à pied et au 3e bataillon d’infanterie légère d’Afrique. Le 12 août 1864, il fut condamné par le conseil de guerre de Lille (Nord) à trois ans de prison pour faux et détournement de fonds dont il était comptable.
Pendant le 1er Siège, il appartint à la 8e compagnie sédentaire du 96e bataillon de la Garde nationale ; élu lieutenant, puis capitaine, il continua à servir sous la Commune de Paris. Il était passé à la 4e compagnie de marche et resta plusieurs jours au fort de Vanves. Il soutint avoir été dispensé de tout service vers le 16 ou 17 mai. De nombreux certificats tendirent à prouver qu’il n’avait presque jamais interrompu son travail dans les magasins de la compagnie PLM. 
Il fut condamné, le 7 novembre 1871, par le 11e conseil de guerre, à la déportation simple. Atteint d’aliénation mentale (folie douce) en Nouvelle-Calédonie, il obtint le 5 septembre 1877 un certificat médical autorisant son retour en France. Lafon était mort lors de la remise de sa peine, le 4 mars 1878.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221874, notice LAFON Jean, version mise en ligne le 8 janvier 2020, dernière modification le 8 janvier 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/753 et BB 27.

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