Né le 2 mai 1822 à Paris ; y demeurant ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, père d’un enfant. Ancien militaire, il était comptable au Comptoir d’Escompte de Paris depuis le 1er janvier 1869.
Capitaine au 145e bataillon de la Garde nationale dès sa formation, il fut élu commandant en janvier 1871. Révoqué le 6 février, après l’armistice, par le général Trochu, puis de nouveau élu chef de bataillon le 25 mars, il passa vingt jours au fort de Bicêtre. Il démissionna le 29 avril, parce que toute conciliation avec Versailles était devenue impossible dit-il plus tard ; dans une lettre du 4 mai au colonel de la IVe légion, il donnait le véritable motif : il ne pouvait plus conserver le commandement, son bataillon ayant refusé de marcher sous ses ordres. Il reprit ses fonctions de comptable, mais, après l’entrée des troupes, il se retira sur la mairie du XIe arr., puis du XXe. Il fut arrêté par les Prussiens, le 27 mai, porte de Romainville.
Les renseignements recueillis sur son compte étaient satisfaisants. Il appartenait à la franc-maçonnerie — voir E. Thirifocq. Condamné, le 29 décembre 1871, par le 17e conseil de guerre, à la déportation simple, il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Il vit sa peine commuée, le 15 août 1876, en six ans de détention.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745, n° 3833 et BB 27.