GANDREZ Robert

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 30 juillet 1924 à Cluny (Saône-et-Loire), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 à Varennes-lès-Mâcon (Saône-et-Loire) ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Robert Gandrez travailla avec son père, boulanger 36 rue Lamartine, à Cluny. Ce dernier alimentait en pain les maquisards et hébergeait de nombreux résistants. Ses deux autres fils, Henri et Jean-Michel faisaient également partie de la résistance clunisoise.
Robert Gandrez entra dans la Résistance à l’armée secrète comme agent de liaison au maquis du Cru, situé près de Blanot et placé sous le commandement de Laurent Bazot.
Le 2 juillet 1944 le poste de garde du Bois-Clair, près de Cluny repèra une colonne allemande qui prenait la direction d’Azé, Robert Gandrez se porta volontaire pour aller prévenir le maquis de Saint-Romain d’une attaque allemande imminente. Il réussit à prévenir ses camarades. Le lieutenant Guillaume (Claude Rochat) eut le temps d’évacuer ses hommes, les documents et le poste émetteur. Sous le feu des Allemands, le maquis se retira du côté du hameau de Nouville. Robert reprit la route au guidon de sa moto mais fut arrêté par les Allemands dans les bois de Blanot.
Pendant ce temps des combats se déroulèrent à Azé entre les Allemands et les hommes du maquis. Il y eut 14 tués et 10 blessés mais l’ennemi perdit 113 hommes.
Robert Gandrez fut torturé par la Gestapo pendant quatre jours sans jamais parler puis fusillé le 6 juillet à Varennes-les-Mâcon.
Après la découverte de son corps, ses funérailles eurent lieu à Cluny (Saône-et-Loire) avec les maquisards en armes et toute la population le 10 août 1944,
Il est inhumé dans le carré des corps restitués au cimetière communal, à Cluny (Saône-et-Loire).
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte et fut homologué comme soldat des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et "Déporté et interné résistant" (DIR), [SHD Vincennes dossier de résistant GR 16 P 241658].
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Azé et le monument commémoratif du square du 4e Bataillon de choc, à Mâcon (Saône-et-Loire).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article221926, notice GANDREZ Robert par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 9 janvier 2020, dernière modification le 9 janvier 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Mourir à vingt ans. Robert Gandrez, résistant. De la bataille d’Azé à la bataille de Cluny, par C. Clergue, 2016. — Mémorial Genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable