DESCRIAUD Jacques

Par Thierry Michaud

Né le 5 octobre 1898 à Dompierre-sur-Besbre (Allier), mort au combat le 30 août 1944 à Saint-Didier-la-Forêt, devenu Saint-Didier-en-Rollat (Allier) ; garde des Eaux et Forêts ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et de l’Armée secrète (AS).

Fils de Jean-Marie, cultivateur au lieu-dit La Madeleine et de Marguerite Beaudot, Jacques Descriaud fut étudiant à Grugliasco près de Turin avant son incorporation le 17 avril 1917.

Affecté au 139e régiment d’infanterie (RI) le 13 mai 1917 le temps de l’instruction, il passe au 92e R.I. le 23 octobre et se trouve dans la zone des Armées le jour suivant.
Blessé le 23 juillet 1918 au bois de Pourcy (Marne) par éclats d’obus au visage puis le 10 octobre dans les Ardennes. Le 20 janvier 1919, il sera cité à l’ordre de division :

« Jeune soldat d’un grand courage et d’un bel allant. A exécuté dans le secteur de Pourcy en juillet 1918 une reconnaissance périlleuse sous le feu de l’ennemi. Blessé 2 fois en faisant bravement son devoir. »

Suite à son hospitalisation, il est affecté au 1er régiment de zouaves (RZ) en Algérie à compter du 14 janvier 1919 puis au 9e R.Z. le 1er janvier 1920. Il regagne la Métropole en février et passe au 92e RI le 8 mars suivant. Il est démobilisé le 22 mai.

Il épouse Madeleine Françoise Guerrier le 10 juin 1920 qui lui donnera deux filles. Le couple réside en 1921 au lieu-dit Les Bourbonnais dans la commune de Busset. Jacques Descriaud est agriculteur. En 1925, le ménage réside dans la commune de Randan à la ferme de Bremont puis, d’après le recensement de 1936, dans la commune de Villeneuve-les-Cerfs au lieu-dit Les Pioliers.

Par arrêté du 9 mars 1936 du ministre de l’agriculture, il est nommé au 1er tour en qualité de candidat militaire garde des Eaux et Forêts en poste à Gelles. Mais, par arrêté du 28 mars, il est affecté à Bagnols. En 1938, il est en poste au Mont-Dore.
Le 18 octobre 1941, il est nommé garde des Eaux et Forêts à Saint-Rémy-en-Rollat avec pour lieu de résidence la maison forestière du Bois Montet.

Le 10 juin 1944, il rejoint le maquis des Bois noirs. Tout d’abord agent de liaison, il est promu sous-lieutenant et il prend le commandement d’une section de 30 hommes.

Membre du groupe FFI Didier, du maquis des Bois Noirs, au sein de l’Armée secrète (AS), plus particulièrement chargé du ravitaillement et de l’ordinaire, l’adjudant Descriaud est tué au combat à la tête de sa section dans la commune de Saint-Didier-la-Forêt (Allier) le 30 août 1944. Il fut tué ar une rafale de mitrailleuse au niveau d’une haie séparant le lieu-dit La Côte de celui du Champ du Moulin ou peut-être en-dessous (au Champ du Moulin), près de la ferme Saint-Gilbert. 3 hommes du groupe sont blessés par des balles ou des mortiers

Il a été reconnu "Mort pour la France". Il est inhumé le 4 septembre 1944 dans le cimetière de Villeneuve-Les-Cerfs.
Son nom figure sur le monument commémoratif de Vichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222084, notice DESCRIAUD Jacques par Thierry Michaud, version mise en ligne le 16 janvier 2020, dernière modification le 11 septembre 2021.

Par Thierry Michaud

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 118218. Dossier Jacques Descriaud .— SHD Vincennes, GR 16 P 178996. Dossier Jacques Descriaud (nc) .— Arch. dép. de l’Allier : 2 Mi EC 94 12, 2 E 42 15 et 6 M 42 .— Arch dép. du Puy-de-Dôme : 6 M 5674, 6 M 5675, 6 M 8921 et R 3652 .— SHD Vincennes, GR 19 P 3/6. AS/ORA : Pertes totales du Groupe Didier. —Journaux officiels de la République Française du 14 mars 1936, du 3 avril 1936 et du 8 octobre 1941 .— Mémorialgenweb.

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