BÖHNING Willy, Georges, Geoffroi

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 8 octobre 1911 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort en action le 20 juin 1944 à Saint-Mards-en-Othe (Aube) ; cheminot ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Willy Böhning était le fils de Guillaume et de Marie Eugénie Frey. Il était marié avec Marcelle Blondeau, père de deux enfants et domicilié boulevard Danton, à Troyes (Aube). Il travaillait à la SNCF où il était ajusteur au dépôt de Troyes depuis 1940.
Il entra dans la Résistance le 20 juin 1944 et rejoignit le maquis de Saint-Mards-en-Othe dans le Service parachutage du BOA.
Le 20 juin au matin, une colonne allemande de plus de mille soldats allemands et de prisonniers de guerre ukrainiens volontaires des Ostruppen, commandés par quelques officiers SS monta à l’assaut du maquis. 237 maquisards leur firent face courageusement. Les premiers éléments ennemis arrivèrent par la route de Maraye-en-Othe et surprirent six maquisards dont quatre furent tués. Un autre détachement venu de la Belle Fayte tua six maquisards parmi lesquels l’Anglais Léon Mamoutoff, lieutenant SAS qui se fit tuer sur son fusil-mitrailleur Bren pour couvrir le repli de ses camarades.. D’autres troupes venues de Vosnon prirent les résistants en tenaille sans réussir à les anéantir ni à les vaincre. Au soir du combat 27 résistants avaient été tués dont Willy Böhning et quelques blessés achevés. La 51e Brigade SS de Panzergrenadiers du lieutenant SS Gelling et le 615e Ostbataillon du major Schramm perdirent une quarantaine d’hommes dont 5 à 6 officiers. Depuis le clocher de l’église de Nogent-en-Othe des résistants furent abattus.
Grâce à un commandement efficace, le repli s’effectua en bon ordre vers Sormery, Eaux-Puiseaux et Chaource.
Les résistants tués, furent recherchés et retrouvés mutilés, crâne défoncé, parties génitales coupées, couchés face contre terre. Ils furent enterrés clandestinement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur FFI).
L’acte de décès fut dressé sur la déclaration de Maxime Lecas, 45 ans, garde champêtre, domicilié à Saint-Mards-en-Othe. Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur l’acte.
Son nom figure sur le monument aux morts et le monument commémoratif du maquis de la Mivoie, à Saint-Mards-en-Othe, sur la plaque commémorative 1939-1945 de la SNCF en gare, à Troyes et sur la stèle commémorative SNCF, à La Chapelle-Saint-Luc (Aube).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222239, notice BÖHNING Willy, Georges, Geoffroi par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 janvier 2020, dernière modification le 24 juillet 2021.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : dossier SHD Vincennes GR 16 P 67333 (nc).— Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, notice sans auteur, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Roger Bruge, 1944, le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e brigade SS, Albin Michel, 1994.— Troyes d’hier et d’aujourd’hui par Jacques Schweitzer, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Wikipédia, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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