BARROYER Léon, Jules

Par Jean-Claude Magrinelli

Né le 1er juillet 1904 à Fains-les-Sources (Faint-Véel), (Meuse) ; militant de la CGT et du Parti communiste à Nancy et à Vandoeuvre (Meurthe-et-Moselle) ; mort le 10 juillet 1946 à Paris XIVe arr. des suites d’une maladie contractée en déportation.

Menuisier de métier, Léon Barroyer se maria avec Marie Richert* ; le couple eut un garçon en 1929. LIls résidèrent d’abord à Nancy, au n° 33 rue Jacquart puis à partir de 1938 à Vandoeuvre, au n° 28 rue Pierre Curie. Léon et Marie travaillaient à l’usine de confection de chaussures Levy à Nancy. Ils étaient adhérents de la CGT et militaient au Parti communiste. Sous le Front populaire, Léon était le secrétaire de la cellule de son entreprise. Marie est trésorière-adjointe de la cellule de la Grand’ Rue à Nancy jusqu’à son déménagement pour
Vandoeuvre.
Sous l’Occupation, en janvier 1941, Marie fut arrêtée par la police française pour avoir organisé une collecte dans son atelier en faveur de la famille d’un militant communiste interné. Léon figurait sur la liste des communistes susceptibles d’être internés, établie le 8 juillet 1941 par le commissaire de police chef de la sûreté de Nancy, en application de la circulaire du préfet régional du 2 juillet.
Léon Barroyer membre du groupe FTP de Nancy fut arrêté le 10 juin 1942 à l’occasion du démantèlement par la Geheimefeldpolizei (GFP) des groupes FTP commandés par Giovanni Pacci et fut jugé le 24 juin 1942 par le Tribunal Militaire de la Feldkommandantur 591 de Nancy, inculpé avec six autres de ses camarades de « détention illégale d’armes, de munitions et d’explosifs ». Il fut acquitté avec son camarade Louis Schneider de Chaligny, « faute de preuves suffisantes ». Rejugés le 18 juillet par le même tribunal, Léon fut condamné cette fois à 10 ans de travaux forcés et Louis à 3 ans de travaux forcés, pour « détention illégale d’armes ».
Le 4 août 1942, il quitta sa prison parisienne et fut déporté en Allemagne. Il fut emprisonné successivement à Karlsruhe, Rheinbach et Ziegenhain. Il fut libéré le 12 mars 1945 mais très diminué par sa captivité, il apprit la mort de sa femme à la prison de Nancy des suites d’un accouchement. Il mourut le 10 juillet 1946 à Paris XIVe d’une maladie contractée en déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222291, notice BARROYER Léon, Jules par Jean-Claude Magrinelli, version mise en ligne le 30 janvier 2020, dernière modification le 30 janvier 2020.

Par Jean-Claude Magrinelli

SOURCE : Jean-Claude Magrinelli, Militants ouvriers de Meurthe-et-Moselle sous l’Occupation, Nancy, 2020.

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