PASINI Gérôme, Epaminoudas

Par jean-Louis Ponnavoy

Né le 15 janvier 1907 à Gardone Riviera (Italie), mort en action le 20 juin 1944 à Saint-Mards-en-Othe (Aube) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Gérôme Pasini dont le nom des parents n’est pas connu était domicilié à Creney-près-Troyes (Aube).
Il entra dans la Résistance auboise au maquis de Saint-Mards-en-Othe.
Le 20 juin au matin, une colonne allemande de plus de mille soldats allemands et de prisonniers de guerre ukrainiens volontaires des Ostruppen, commandés par quelques officiers SS monta à l’assaut du maquis. 237 maquisards leur firent face courageusement. Les premiers éléments ennemis arrivèrent par la route de Maraye-en-Othe et surprirent six maquisards dont quatre furent tués. Un autre détachement venu de la Belle Fayte tua six maquisards parmi lesquels l’Anglais Léon Mamoutoff, lieutenant SAS qui se fit tuer sur son fusil-mitrailleur Bren pour couvrir le repli de ses camarades.. D’autres troupes venues de Vosnon prirent les résistants en tenaille sans réussir à les anéantir ni à les vaincre. Au soir du combat 27 résistants avaient été tués dont Gérôme Pasini et quelques blessés achevés. La 51e Brigade SS de Panzergrenadiers du lieutenant Gelling et le 615e Ostbataillon du major Schramm perdirent une quarantaine d’hommes dont 5 à 6 officiers. Depuis le clocher de l’église de Nogent-en-Othe des résistants furent abattus.
Grâce à un commandement efficace, le repli s’effectua en bon ordre vers Sormery, Eaux-Puiseaux et Chaource.
Les résistants tués, furent recherchés et retrouvés mutilés, crâne défoncé, parties génitales coupées, couchés face contre terre. Ils furent enterrés clandestinement.
Son corps fut retrouvé le 21 juin 1944 et le décès constaté à 17 heures avec le signalement suivant : « âgé de 40 ans environ, portant une vareuse kaki, pantalon de velours à côtes, flanelle grise portant initiale et brodée en rouge, décédé sur le territoire de la commune par suite de blessures occasionnées par armes à feu.
L’acte de décès de décès fut dressé au nom d’un inconnu le 22 juin 1944 sur la déclaration de Maxime Lecas, 45 ans , garde champêtre à Saint-Mards-en-Othe.
Son corps fut remis à sa veuve et il est inhumé dans le cimetière communal, à Creney-près-Troyes (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur les monument aux morts, à Creney-près-Troyes et Saint-Mards-en-Othe et sur le monument commémoratif du maquis de la Mivoie, à Saint-Mards-en-Othe (Aube).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222297, notice PASINI Gérôme, Epaminoudas par jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 janvier 2020, dernière modification le 30 janvier 2020.

Par jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Roger Bruge, 1944, le temps des massacres. Les crimes de la Gestapo et de la 51e brigade SS, Albin Michel, 1994.— Troyes d’hier et d’aujourd’hui par Jacques Schweitzer, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Wikipédia, Maquis de Saint-Mards-en-Othe.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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