PROUVENSIER Marcel, Étienne, Valentin

Fils d’Emile Louis Prouvensier, négociant en vins, et d’Hortense Eléonore Mitaine, aîné d’une fratrie de quatre enfants, Marcel Prouvensier fut boulanger dans sa commune natale avant et après son incorporation d’avril 1921 à avril 1923. Il se maria le 5 novembre 1923 à Tillenay (Côte-d’Or) avec Alice Marie Bouteilley avec laquelle il eut quatre enfants tous nés à Collonges-les-Premières (Côte-d’Or). Il vint habiter à Collonges-les-Premières en avril 1924 et reprit une boulangerie.
Engagé au Parti communiste français (PCF), il fut élu conseiller municipal en mai 1935. Mobilisé du 2 septembre au 25 octobre 1939, il fut l’objet dès son retour d’une surveillance active de la police française au regard de son activité communiste. Il fut déchu de son mandat de conseiller municipal par le préfet en février 1940 pour avoir refusé de répudier son appartenance au Parti communiste français. Engagé au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), il fut chef du groupe du maquis Joseph dans le canton de Genlis (Côte-d’Or). Arrêté à son domicile le 16 mars 1943, il fut interné à la prison de Dijon puis au camp de Compiègne-Royallieu jusqu’au 7 mai 1943. Le lendemain, il fut déporté en Allemagne dans un convoi de 884 hommes pour le KL Sachsenhausen où il retrouva Paul Leblanc, Raymond Demerger et d’autres camarades de Côte-d’Or. Il fut affecté au camp rattaché de Schwerin. Fin août 1944, il rencontra Gabriel Lejard qui arriva du camp d’Auschwitz. Marcel Prouvensier fut libéré le 2 mai 1945 par l’armée Rouge et rapatrié le 8 juin 1945. Son épouse fut également résistante et engagée au Front national (FN). Il fut élu membre du comité fédéral du PCF de la 3e Conférence fédérale en juin 1947 à la 7e Conférence en avril 1951. Domicilié à Collonges-les-Premières après la guerre, et à Soirans (Côte-d’Or) en 1968.