BERTRAND Arthur-Jean, Claude

Par Jacques Girault

Né le 7 mars 1901 à Toulaud (Ardèche), mort le 10 novembre 1987 à Bron (Rhône) ; inspecteur d’Académie ; militant de la pédagogie.

Fils d’un instituteur, Arthur-Jean Bertrand entra à l’École normale d’instituteurs de Privas (Ardèche) en 1919 et termina sa formation à l’ENI de Caen (Calvados) en 1921. Admissible au certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures en 1921, il enseigna comme délégué à l’EPS de Saint-Lô (Manche) puis effectua son service à l’Ecole des officiers de réserve à Saint-Maixent (Deux-Sèvres) en 1922-1924. Devenu maître d’internat à l’ENI de Lyon (Rhône), il prépara une licence ès-lettres qu’il termina en 1929 ainsi qu’un diplôme d’études supérieures, option pédagogie.

Arthur-Jean Bertrand épousa en septembre 1925 à Lyon (VIe) une étudiante qui l’indiqua pas de profession par la suite. Ils eurent trois enfants.

Nommé comme délégué à l’EPS d’Aubenas (Ardèche), en 1925-1926, reçu à la deuxième partie du professorat, il obtint un poste à l’EPS puis à l’ENI de Montbrison (Loire) en 1929.

Reçu au certificat d’aptitude à l’inspection primaire en 1929, il fut nommé dans la circonscription de Brioude (Haute-Loire) en 1930. Il entreprit une action suivie de rénovation pédagogique, encouragea la collaboration entre maîtres, les œuvres, la création du Sou de l’écolier, la constitution d’une fédération des délégués cantonaux, les bibliothèques scolaires. Il organisa des séjours de jeunes suppléants dans des classes de maîtres chevronnés. Il évita de donner des instructions écrites, leur préférant les réunions et les contacts individuels. Il créa un conseil départemental de l’enseignement primaire en 1937. Il préparait aussi une thèse de doctorat sur la géographie humaine du Vivarais, travail qu’il n’acheva pas. Actif dans les mouvements laïques de jeunesse, il fut commissaire de district des éclaireurs de France.

Mobilisé en septembre 1939, il était capitaine à l’état major régional de l’armée de l’Air lors de sa démobilisation en août 1940. En 1941, sa candidature pour devenir inspecteur départemental d’éducation générale et sportive fut rejetée.

En contact avec la Résistance, à la Libération, à partir du 18 septembre 1944, il reçut la délégation pour remplacer l’inspecteur
d’Académie suspendu et sa nomination effective commença le 20 septembre 1944. Outre la réorganisation de l’école républicaine, très impliqué dans l’organisation de la mutualité, il présida la naissance de la caisse départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale.

Sa demande de mutation dans un département comprenant une faculté des lettres lui ayant été refusée (sans doute parce qu’il n’était pas agrégé), découragé, il se consacra à la publication d’une collection de manuels scolaires de géographie chez Delagrave et à la publication d’ouvrages de législation scolaire. Dans son travail d’inspecteur d’Académie, il se montra soucieux de gérer le personnel avec un soutien complet des syndicats d’enseignants du département, souvent dirigés par des communistes et de tenir compte de la forte présence de l’enseignement catholique en Haute-Loire.

Arthur-Jean Bertrand obtint sa retraite à partir de janvier 1965.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222470, notice BERTRAND Arthur-Jean, Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 février 2020, dernière modification le 2 février 2020.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Le fichier de la BNF comprenait en décembre 2019 42 références.

SOURCES : Arch. Nat., F17/ 28251. — Presse syndicale. — Sources orales.

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