BIAUJOU Roland, Jean

Par Jacques Girault

Né le 28 janvier 1908 à Saint-Vivien-de-Médoc (Gironde), mort le 26 juillet 1968 à Toulouse (Haute-Garonne) ; directeur d’école normale d’instituteurs ; résistant ; militant mutualiste (MGEN).

Fils d’un gendarme, Roland Biaujou entra à l’Ecole normale d’instituteurs de La Rochelle (Charente-Maritime) en 1925, puis effectua une quatrième année à l’ENI de Poitiers (Vienne). Reçu à l’École normale supérieure de Saint-Cloud en 1929 (section des lettres), il y consolida son amitié avec Maurice Fombeure, normalien de Poitiers, qui, par la suite, évoqua la personnalité de Biaujou, dans plusieurs de ses écrits. Il obtint à la Sorbonne des certificats de licence (morale, sociologie, littérature). Il s’était marié en août 1930 à Saint-Cloud avec une institutrice. Le couple eut une fille.

Après avoir effectué son service militaire comme élève officier à l’école d’administration de Vincennes (octobre 1932- avril 1933), puis comme sous-lieutenant à l’hôpital Villemin dans l’Oise (avril-octobre 1933), il fut nommé professeur à l’école primaire supérieure de Montivilliers (Seine-Inférieure/Maritime). Après un long congé de maladie, il obtint un poste de professeur à l’EPS de Bordeaux (Gironde) à la rentrée d’octobre 1938 et habita à Talence. Il réussit au certificat d’aptitude à l’inspection primaire et fut nommé dans la circonscription d’Argentan (Orne) en 1939, son épouse, institutrice à Talence, ne le suivant pas. Il devint l’année suivante inspecteur à Bressuire (Deux-Sèvres).

Mobilisé de septembre 1939 à décembre 1940 dans l’armée du Levant comme lieutenant d’administration, il participa dès 1940 à un groupe qui devait animer la Résistance, affilié à l’organisation civile et militaire, qui fusionnant avec le mouvement Libération-Nord à la fin de 1943 devint une section départementale de l’Armée secrète. Il en fut un actif agent de liaison sous les ordres d’Edmond Proust, puis chef de la zone Nord des Deux-Sèvres. Volontaire comme beaucoup d’enseignants des Deux-Sèvres, chef de bataillon FFI, qui devint le 114e régiment de l’armée régulière, il en commanda le deuxième bataillon, pendant le siège de La Rochelle-La Pallice du 2 octobre 1944 au 8 septembre 1945.

Roland Biaujou dirigea, à partir de la rentrée 1945, l’École normale d’instituteurs de Dax (Landes) où il enseigna la législation scolaire, la morale professionnelle, la pédagogie générale, l’histoire des doctrines pédagogiques et initia les élèves maîtres aux œuvres sociales. Militant syndical, il fut le créateur dans les Landes, avec des militants du Syndicat national des instituteurs, de la section de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale qu’il présida à partir de 1959.

À partir de 1947, il fut élu président de la Fédération des œuvres laïques. Il était impliqué dans les activités politiques locales et départementales.

Veuf, il s’était remarié en octobre 1965 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) avec une secrétaire administrative à la Préfecture. Il revenait de l’assemblée générale de la MGEN à Nice quand il fut victime d’un accident de la route.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222498, notice BIAUJOU Roland, Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 février 2020, dernière modification le 26 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/29088. — Service historique de la défense, GR1EP — Notes de Michel Chaumet et de Jean-Michel Laxalt.

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