AUDINOS Eugène, Joseph, Alphonse

Par Jean-Luc Marquer

Né le 27 mars 1882 à Grenoble (Isère), sommairement exécuté le 26 novembre 1943 à Grenoble ; ingénieur électricien ; homologué résistant, membre de la Résistance intérieure française, groupe "Combat"

Alphonse Audinos
Alphonse Audinos
Source : Collection privée

Eugène, Joseph, Alphonse Audinos était le fils d’Alphonse, Joseph et d’Eugénie Faure-Curt.
Il fit son service militaire au 140ème régiment d’infanterie.
Après des études à l’institut Électrotechnique de Grenoble, d’où il sortit ingénieur, il habita à Tours (Indre-et-Loire), puis, à partir de 1906 à Dombasle (Meurthe-et-Moselle).
Rappelé à l’activité à la mobilisation en 1914, il fut blessé par balle à l’épaule et au bras gauches et fait prisonnier le 24 septembre 1914 mais réussit à s’évader malgré ses blessures le 26 septembre 1914, ce qui lui valut une citation à l’ordre de l’Armée et la Croix de Guerre avec éoile d’argent et palme.
Réformé à la suite de sa blessure, il s’installa à Grenoble jusqu’en octobre 1916.
Il retourna ensuite à Dombasle et revint à Grenoble à partir de 1930, où il s’installa 22 Cours Berriat.
Il vivait maritalement avec Étiennette Gigamet depuis 1915.
Membre la SFIO, il fut conseiller municipal de Grenoble.
Il entra dans la Résistance dès la formation du mouvement "Combat" en 1942, et dans l’Armée Secrète sous les ordres directs du Docteur Valois, responsable départemental des M.U.R., remplit des missions d’agent de liaison et de renseignement avec le rang de chargé de mission de 3ème classe.
Le 26 novembre 1943, vers 17h30, deux hommes disant être des policiers allemands se présentèrent au domicile d’Alphonse Audinos. Celui-ci s’y trouvait en compagnie de son frère Léon et d’Étiennette Gigamet.
Les deux hommes demandèrent à Alphonse Audinos de le suivre et ce dernier s’exécuta.
Quelques heures plus tard, le corps d’Alphonse Audinos fut découvert sur l’ancien chemin conduisant de la rue de l’Abbé Grégoire à la rue Ampère, au lieu-dit "Les Eaux-Claires", portant la trace d’un coup de feu sur la partie droite de la poitrine.
Le corps fut transporté à l’École de Médecine pour y être autopsié.
Il fut ensuite enterré au cimetière Saint-Roch dans le caveau familial, carré 15 rang 1RL.
Alphonse Audinos obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué membre de la Résistance intérieure française, groupe "Combat" avec le grade de sous-lieutenant.
Son nom figure sur les plaques commémoratives de l’Institut National Polytechnique de Grenoble et du Lycée Champollion de Grenoble, sur la plaque commémorative du Mur des Martyrs de la Résistance à Grenoble et sur le monument aux victimes de la Saint-Barthélémy de la Résistance grenobloise.


Voir : Grenoble (Isère), 25 au 29 novembre 1943, la Saint-Barthélémy grenobloise

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222555, notice AUDINOS Eugène, Joseph, Alphonse par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 9 février 2020, dernière modification le 25 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

Alphonse Audinos
Alphonse Audinos
Source : Collection privée

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 498 — SHD Vincennes, GR 16 P 2204 — AVCC Caen, AC 21 P 10317 (à consulter) — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — https://www.grenoble-resistance.com/l/70/saint-barthelemy-grenobloise — État civil

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