FRANCFORT Albert, Lucien

Albert Francfort, fils d’Alexis et de Renée Fournier, était cultivateur dans sa commune natale au moment des faits et de passage à Annecy.
Prisonnier en 1940 à Dortmund, il s’évada en 1943. Il rejoignit la Résistance au sein du réseau Ajax (FFC), immatriculé à Londres N° F/3084.
Le mercredi 16 août 1944, soit trois jours avant la libération d’Annecy, un inconnu fut arrêté au barrage que les Allemands avaient mis en place avenue d’Albigny, à quelques mètres de la villa Schmid, siège de la Gestapo pour le département. Le soldat allemand, pistolet au poing, entraîna son prisonnier vers la villa, mais l’homme réussit à se saisir de l’arme du soldat, à l’abattre et à s’enfuir.
En représailles, l’ennemi ordonna que soient fusillés quatre otages. Deux furent immédiatement arrêtés (alors qu’ils passaient dans la rue selon certaines sources, ce qui paraît peu probable) : Albert Francfort* et Jean Gailliot*. Jean Alexis Bouchard*, en cours d’interrogatoire dans la villa Schmid tout comme le docteur Hubert Laurent*, fort connu à Annecy furent les deux autres victimes de ces représailles.
Albert Francfort fut donc exécuté par les Allemands, avenue d’Albigny, à Annecy, le 16 août 1944. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1379). Selon MémorialGenWeb, il aurait été torturé avant d’être passé par les armes. Il fut inhumé à Versonnex le 10 décembre 1944.
Il fut reconnu « Mort pour la France » le 18 juillet 1946 (dossiers n° 14 907 et 83 522), homologué FFC et distingué par un certificat de service signé du Maréchal Montgoméry. Il figure sur la stèle érigée sur le lieu de la fusillade (devant l’église Sainte Bernadette actuelle).