DENIEL Guy, Louis

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

Né le 30 mai 1919 à Parthenay (Deux-Sèvres), mort le 4 juin 1999 à Niort (Deux-Sèvres) ; ouvrier peintre puis peintre décorateur ; dirigeant communiste, membre du secrétariat de la fédération PCF des Deux-Sèvres.

Fils d’un cheminot et d’une ménagère, Guy Deniel obtint le certificat d’études primaires. Il entra aux Jeunesses communistes en 1936, à la FSGT en 1937 et à la CGT la même année. Membre du bureau régional des Deux-Sèvres des JC, il donna son adhésion au Parti communiste en 1938 à Saint-Florent-les-Niort. René Leroy déclara plus tard : « Ce camarade a eu quelques faiblesses avant 39 ».

À propos du Pacte germano-soviétique, il écrira à la Libération : « À cette époque, j’ai compris les raisons de ce pacte. D’ailleurs à ce moment-là j’étais secrétaire général d’un club sportif de Niort, la JSPN, affilié à la FSGT et nous avons été dissous pour avoir refusé la condamnation et moi-même, membre du bureau régional des Charentes et Poitou de la FSGT, j’ai été exclu pour ma position en faveur du Pacte. »

Mobilisé dans l’artillerie au début de la guerre comme brigadier, démobilisé en juin 1940, il reprit contact avec le Parti communiste clandestin fin juillet 1941 et diffusa du matériel clandestin. Responsable de la région des Deux-Sèvres des JC en septembre 1941, il participa au sabotage de la cabine téléphonique de Goise (Niort) en décembre 1941 sous la direction de Texereau, puis établit la connexion avec le groupe OS de Thouars. Perquisitionné début 1942, il fut envoyé en région parisienne pour y jouer un rôle clandestin important. Il fut responsable « politique » de Paris-Nord sous le pseudonyme d’Yves de mars 1942 à 1943. De juillet à octobre 1942, il s’était mis au vert en raison des arrestations de plusieurs responsables de la RP par mesure de sécurité. En avril 1943, il passa à l’appareil technique national comme dessinateur. Il fut « politique » en Seine-et-Marne, sous le nom de Dantès, en 1943 puis devint « Inter pol » de la région parisienne sous le nom de Toubert en 1944. Il fut enfin « Inter » FUJP de la région parisienne jusqu’à la Libération. Il participa à un détachement FFI en novembre 1944. Domicilié à Melun, il fut désigné comme membre du Comité départemental de Libération de Seine-et-Marne.

Revenu dans les Deux-Sèvres, Guy Deniel fut envoyé à l’école centrale des Jeunes du 28 mai au 16 juin 1945. Les organisateurs notaient : « Secrétaire fédéral Deux-Sèvres, esprit sérieux, méthodique, a le souci de ses responsabilités, très sympathique, doit réussir auprès des jeunes mais est handicapé par un état de santé très déficient [rhumatisme au cœur] qui l’a empêché de tirer un parti suffisant de l’école. » Et la fédération ajoutait : « N’a pas beaucoup d’éducation théorique mais possède déjà une bonne expérience pratique. A fait un bon travail dans la clandestinité. On constate une amélioration dans la JC depuis qu’il a pris la direction départementale. » Simple membre du bureau en 1950, il participait toutefois activement à la direction de section et le secrétaire fédéral indiquait que c’était « grâce à sa persévérance que les assises départementales [de la Paix avaient] pu avoir lieu » en 1950.

Guy Deniel fut secrétaire fédéral communiste en 1953, 1954, 1955. Son nom disparaît des instances fédérales en 1956. C’est Guy Vincent qui prend alors en main la fédération. Guy Deniel était prévu pour faire le rapport à la conférence fédérale de 1956 et il ne serait pas venu.

Il exerça ensuite divers métiers.

Guy Deniel était marié à Odette Lorimier, ouvrière puis femme au foyer, qui appartint elle aussi au Parti communiste. Ils avaient deux enfants en 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article22256, notice DENIEL Guy, Louis par Paul Boulland, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Paul Boulland, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Notes de Maurice Rouzier.— Etat civil.

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