PAPILLON Georges, François, dit Loiseau

Fils de Gustave, Ernest Papillon et de Madeleine Thomas, Georges Papillon était domicilié chez sa mère, veuve, 47 rue de Rome à Paris VIIIe arr.
Georges Papillon rallia la Résistance en 1943 et participa au mois de juin à des parachutages dans le Sud-ouest. Revenu en région parisienne au début de l’année 1944, capitaine dans le réseau « Ceux de la Résistance », il prit par à des sabotages de voies ferrées dans la région de Melun (Seine-et-Ma
Il fut interné à la prison de Fontainebleau (Seine-et-Marne) rejoignant de nombreux résistants torturés dont 22 avaient été conduits, le 21 juillet 1944, à la plaine de Chanfroy, commune d’Arbonne-la-Forêt, dans la forêt de Fontainebleau et abattus au pistolet-mitrailleur. Wilhelm Korf chef adjoint de la SIPO-SD de Melun, le « bourreau de la Seine-et-Marne », aidé de la Milice, menait les opérations de liquidation des prisonniers.
Le 17 août 1944, Georges Papillon et 13 autres détenus torturés furent abattus dans ce même lieu dans les mêmes conditions.
Les charniers des victimes des deux tueries furent découverts par des soldats américains le 7 décembre, alors qu’ils cherchaient du sable dans cet ancien terrain d’exercice militaire. Les victimes des deux massacres eurent droit à des obsèques nationales en présence du ministre de la Justice du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), François de Menthon, et du général Pierre Billotte qui représentaient le gouvernement. La cérémonie eut lieu le 14 décembre à Fontainebleau. Les trente-six victimes furent enterrées au cimetière de Fontainebleau.

Sur l’emplacement du charnier de la plaine de Chanfroy, un monument commémore les massacres des 21 juillet et 17 août 1944.
Son nom est également inscrit sur le monument commémoratif de Fontainebleau.

Georges Papillon fut déclaré Mort pour la France. Il a été homologué lieutenant, services reconnus du 1er juillet au 17 août 1944, (JO du 23 janvier 1947) et décoré le 12 février de la même année de la Croix de guerre avec étoile d’argent, puis "FFI actif" le 14 février 1951 (certificat du commandant Bouteiller dit Albert, chef FFI de Seine-et-Marne)