Par Michel Germain
Né le 17 mai 1907 à Bellevaux (Haute-Savoie), massacré le 23 juin 1944 à Saint-Jeoire-en-Faucigny (Haute-Savoie) ; cultivateur ; victime civile.
Louis Gaydon était le fils de Louis et de son épouse Joséphine Marie Vuagnoux, cultivateurs. Marié à Joséphine Marie Baud-Lavigne, il était fermier à l’hôpital de La Tour (près de Saint-Jeoire-en-Faucigny).
Le 23 juin 1944, il traversait le village de Saint-Jeoire avec son attelage. Il venait juste d’avertir, avec son ami Cardinali, le docteur Rubin que les miliciens arrivaient pour l’arrêter. Il essaya de fuir à la vue des francs gardes de la Milice. L’un d’eux tira et le blessa grièvement. Pierre Rubin, fils du docteur François Rubin témoigne « Le jour de la mort de Louis Gaydon, nous avons été terrifiés dès l’entrée des miliciens dans la maison Mossuz que nous habitions (actuelle mairie). Ils sont arrivés dans la cuisine en criant : “C’est du sang qu’il nous faut” ».
Très grièvement blessé, il fut transporté à son domicile de Bonnatrait, où il décèda à 20 heures 30, ce 23 juin 1944.
On nota un formidable élan de solidarité des villageois qui aidèrent à rentrer la récolte et qui apportèrent un soutien à sa veuve, mère de quatre enfants.
Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Saint-Jeoire et de La Tour, ainsi que sur celui de Bellevaux.
Par Michel Germain
SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb.