Par Jean-Noël Dutheil
Né le 16 juin 1894 à Chateauponsac (Haute-Vienne), mort à Bélarga le 2 mars 1973 ; mécanicien ajusteur à Dunlop ; résistant FTPF ; membre du Parti communiste (PCF).
Fils d’un cultivateur, Hippolyte Mouroux obtint le Certificat d’études primaires et fit trois ans d’études supérieures. Le 19 juillet 1912, il s’engagea volontairement comme matelot de 2ème classe pour une durée de 5 ans. Hippolyte Mouroux suivit l’école des mécaniciens de Toulon. Il obtint le grade de mécanicien de 1ère classe. Il resta plus 47 mois à bord d’un contre torpilleur dans les eaux d’Orient. Il fut démobilisé le 20 août 1919.
Il se maria le 15 mars 1921 et éleva sept enfants. La famille se déplaça dans de nombreuses villes : Limoges, en 1919, Uzerche, en 1921, Saint-Romain-des-Iles (Saône-et-Loire), en 1928, La Souterraine de 1933 à 1936 où il fut membre de la section du Parti communiste. Il arriva à Montluçon (Allier) en 1936, habitant à Terre Neuve, commune de Prémilhat. Il travailla alors à l’usine Dunlop.
Hippolyte Mouroux appartint au Front National du 1 avril 1941 au 22 avril 1943. Le 8 janvier 1942, la police de Vichy arrêta, à Montluçon, 42 personnes pour une imprimerie clandestine communiste. Hippolyte et sa fille, Irène furent condamnés le premier à cinq ans de travaux forcés, et la seconde à deux ans de prison. Il s’évada une première fois le 22 avril 1943, du 24 avril 1943 au 30 avril 1943, il appartint aux FFI. Arrêté de nouveau, du 1er mai 1943 au 1er octobre 1943, il fut interné à la prison civile du Puy. Il s’évada une deuxième fois, délivré par les FTPF, cette évasion lui valut une condamnation à mort par contumace. Il intégra les FTPF du Puy-de-Dôme, du 1er octobre 1943 au 28 août 1944, camp Gabriel Péri (Puy-de-Dôme).
Il obtint une citation le 22 septembre 1944 avec Croix de guerre qui lui fut remise lors d’une cérémonies place de Jaude à Clermont-Ferrand le 24 septembre. Il s’engagea le 14 janvier 1945 et servit avec le grade de Commandant dans l’Infanterie dans les combats de la Libération jusqu’en avril 1945 ; date à laquelle il rentra dans ses foyers.
Il travailla comme mécanicien ajusteur à Dunlop. Adhérent à la CGT, il fut candidat aux élections du Comité d’établissement de Dunlop (suppléant en 1948).
Le Parti communiste le présenta aux élections au Conseil de la République (canton Montluçon-ouest) le 24 novembre 1946.
A sa retraite en 1956, il tint un bureau de tabac à Gigean (Hérault) pendant une dizaine d’année avant de prendre sa retraite à Belarga (Hérault).
Par Jean-Noël Dutheil
SOURCES : Arch. Dép. Haute-Vienne, 1R767. — Arch. IHS CGT du 03 carton Dunlop. — Arch. Dép. Allier, 2200W79. — Presse Valmy, 21 novembre 1946. — Sylvie Labeaune et Eliane Mouroux, "Hippolyte Mouroux, commandant Robert Chanel", Résistance Allier, n°81, décembre 2020. — Pour la France : organe des FTPF du Puy-de-Dôme, n°2, 28 septembre 1944.