THÉVENET Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Tavière]

Par Jean-Luc Marquer

Né le 28 août 1900 à Corbelin (Isère), sommairement exécuté le 9 juin 1944 à Jarrie (Isère) ; militaire en retraite ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Joseph Thévenet était le fils de Joseph, Louis et de Marie Humbert.
Le 13 septembre 1918, il s’engagea pour 5 ans au 86ème Régiment d’Artillerie lourde.
Il passa au 20ème Escadron du Train le 27 décembre 1918, puis au 19ème Escadron du Train le 1er janvier 1920.
Il fut nommé brigadier le 10 décembre 1921 et maréchal-des-logis le 7 septembre 1922.
Rendu à la vie civile en 1923, il se rengagea pour 10 ans le 20 septembre 1927 et servit au 14ème Escadron du Train auto.
Il était l’époux de Lucienne, Fernande Monnier et la famille habitait à Vizille (Isère).
En 1939, il fut mobilisé et affecté dans différents Bataillons d’ouvriers de l’Artillerie.
Après l’armistice, il fut employé comme chef dans les chantiers de Jeunesse. (Son acte de décès mentionne : ex-chef aux chantiers de Jeunesse).
Il s’engagea dans la Résistance, faisant partie d’un groupe franc de l’Armée secrète, puis rejoignit le secteur I de l’Armée secrète commandé par le Capitaine "Lanvin".
Le 9 juin 1944, ce dernier ordonna à un groupe de maquisards d’aller récupérer des effets militaires qui étaient stockés dans la salle des fêtes de Champ-sur-Drac (Isère).
Dans un camion prenant la tête du convoi, se trouvaient Joseph Thévenet et Jacques Luttique. Une voiture de tourisme chargée d’assurer la protection suivait le camion. À son bord se trouvaient André Brun, qui conduisait, André Picard, Jean Pesando et Félix Rosa-Marin.
Vers 9 heures du soir, un kilomètre avant le bourg de Jarrie (Isère), le convoi tomba sur un barrage allemand. Le camion fut immobilisé et des coups de feu furent tirés de part et d’autre. André Picard fut légèrement blessé et Félix Rosa-Marin beaucoup plus grièvement par une rafale de fusil-mitrailleur, mais la voiture put forcer le barrage.
Joseph Thévenet et Jacques Luttique furent arrêtés par les Allemands.
Si les actes de décès ne portent pas d’indications sur les causes de leur mort, il est probable que, encore vivants ou déjà morts, Joseph Thévenet et Jacques Luttique furent précipités dans la Romanche qui longe la route à l’endroit du barrage et que le courant les emporta.
Le corps de Joseph Thévenet fut trouvé le 10 juin 1944 à Champ-sur-Drac (Isère) sur la rive gauche de la Romanche, celui de Jacques Luttique le 22 juin 1944 dans le canal du Drac au hameau des Iles, lieu-dit l’ancien Moulin à Ciment, à Champagnier (Isère), en aval du confluent de la Romanche et du Drac.
Joseph Thévenet obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur le Mémorial du Maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article222862, notice THÉVENET Joseph [Pseudonyme dans la Résistance : Tavière] par Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 4 mars 2020, dernière modification le 30 avril 2021.

Par Jean-Luc Marquer

SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 549 — SHD Vincennes GR 19 P 38/3 et 38/4 ; GR 16 P 567551 (à consulter) — Arch. dép. Isère, RMM, 11NUM/1R1618_04, p.5 — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — État civil

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