DENIZOU Géry

Géry Denizou était le fils de Joseph Denizou, domestique, né à L’Église-aux-Bois (Corrèze), et de Catherine Caffy, cuisinière. En 1906, la famille était domiciliée Rue Grande à Eymoutiers. Géry Denizou avait trois sœurs : Camille, née en 1892 ; Louise, née en 1897 ; Jeanne, née en 1899.

Son attitude exemplaire lors de la Première guerre mondiale lui valu d’être cité dans le Journal officiel en 1921. Matricule 9889, soldat de réserve de la 6e compagnie du 152e Régiment d’infanterie, il fut considéré comme "excellent soldat, agent de liaison très brave. Très grièvement blessé, le 11 août 1918, à Fismes (Aisne) en accomplissant courageusement son devoir."

Garçon de magasin (emballeur), il fut élu conseiller municipal communiste de Fresnes aux élections partielles des 27 juin et 4 juillet 1937, sur la liste dirigée par Maurice Catinat.

La préfecture de la Seine le déchut de son mandat le 9 février 1940. Il fut interné administrativement à Aincourt (Seine-et-Oise) le 5 octobre 1940, à Rouillé (Vienne) le 6 septembre 1941, puis déporté le 24 janvier 1943 vers Sachsenhausen. Il mourut à Oranienburg en août 1944. Il était marié et père de deux enfants.

L’un d’eux, René Denizou fut arrêté le 22 novembre 1941 pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Jugé le 3 février 1942, il bénéficia d’un non-lieu, mais fut interné le lendemain. Il fut envoyé au camp d’Aincourt le 5 mai 1942. En août, il fut autorisé à revenir à Fresnes. Il fut un syndicaliste CGT du Livre.

Le nom de Géry Denizou figure sur une plaque commémorative à la mairie de Fresnes parmi ceux de "conseillers municipaux victimes de la barbarie nazie". On peut le voir également sur le Monument au morts du cimetière communal parmi les déportés politiques et fusillés de 1939-1945.

Le Service historique de la Défense possède des éléments concernant Géry Denizou dans ses archives de Caen et de Vincennes. Il fut reconnu comme membre de la résistance intérieure française (RIF) et du mouvement Front national.