ORFEI Luigi

Originaire de la région de Forli, soldat de l’armée d’occupation italienne jusqu’en septembre 1943, Luigi Orfei trouva refuge à Lorgues au moment de la capitulation et s’y camoufla sous une fausse identité. Il aurait pris contact avec les FTP de la Main d’œuvre immigré (MOI) par l’intermédiaire de Giovanni Vermiglio, cultivateur à Taradeau (Var), arrêté par les Allemands et déporté en mai 1944. Il rejoignit le groupe local des FTP de Lorgues (détachement Jean Carrara de la 2e compagnie FTP du Var) le 6 juin 1944. Il participa à la mobilisation qui accompagna le débarquement sur les côtes varoises, le 15 août. Il faisait partie du groupe envoyé en mission le 17 août pour s’approvisionner en essence au Thoronet. Les deux véhicules furent mitraillés à 1 kilomètre de ce village par une forte colonne allemande en train de se replier. La première voiture, une Citroën qui transportait sept FTP, fut stoppée. La deuxième voiture, une V8, fut interceptée à l’entrée du Thoronet. Au total, les FTP de Lorgues perdirent ce jour-là sept de leurs hommes dont Luigi Orfei. Le détachement avait été déjà endeuillé par un premier drame qui avait abouti à la mort de treize des siens le 15 août aux Arcs (Var).
Luigi Orfei reçut le titre de « Mort pour la France ». Une stèle à la mémoire des victimes du 17 août fut érigée sur les lieux du drame peu après la Libération. Elle a été restaurée en juillet 2000. Dans le cimetière de Lorgues, une colonne tronquée marque l’emplacement de la sépulture des « patriotes tombés les 15 et 17 août 1944 ».