Par Dominique Petit
Né le 12 mars 1869 à Saint-Avé (Morbihan) ; garçon coiffeur ; anarchiste parisien.
Le 29 mars 1888, répondant à l’appel de la Chambre syndicale des hommes de peine, cinq ou six cents personnes se réunissaient à la Bourse du travail.
La séance avait été ouverte par un discours du compagnon .
Un ordre du jour déclarant qu’il était nécessaire de poursuivre la suppression des bureaux de placement par tous les moyens possibles était voté en fin de séance.
À la sortie, une cinquantaine de manifestants se répandaient dans les rues avoisinant les Halles. Les bureaux de placement étant fermés, ils ne peuvaient y pénétrer ; ils se rabattaient alors sur les enseignes et quelques unes étaient démolies.
Deux arrestations étaient opérées : celles de Le Bourbasquet, garçon coiffeur, âgé de dix-neuf ans, coupable d’avoir brisé l’enseigne du bureau de placement situé rue Saint-Honoré, 123, et celle du Garrat. Ce dernier, faute de preuves suffisantes, est relâché immédiatement.
De la classe 1889, il avait le matricule 158 et fut exempté de service militaire par le conseil de révision.
Le Bourbasquet figurait sur une liste d’adresses d’anarchistes, son adresse relevée en avril 1892 était 56 rue de Reims. Il était considéré comme non militant.
Arrêté le 1er juillet 1894, pour affiliation à une société de malfaiteurs, avec 153 autres anarchistes, il ne pouvait être photographié par le service de l’identité judiciaire que le lendemain.
Le 4 juillet le juge d’instruction Pasques réclamait des informations sur Le Bourbasquet à la Préfecture de police.
Son dossier à la Préfecture de police portait le n°300.502
Par Dominique Petit
SOURCES :
La Justice 30 mars 1888 — Archives de la Préfecture de police Ba 99,310,1500 — Archives départementales du Morbihan. Etat civil de Saint-Avé. Registres matricules.