BRUNATTO Angelo

Angelo Brunatto était le fils de Dominique et de Venzetta Centa.
Il obtint la nationalité française par décret du 10 janvier 1940.
Célibataire, il habitait à Domène (Isère) et était métallurgiste.
Il rejoignit le maquis de Grésivaudan-Belledonne.
Dans la nuit du 20 au 21 août 1944, un groupe franc de douze hommes, dont Angelo Brunatto, commandé par le lieutenant Henri et appartenant au maquis de Belledonne, secteur 6 de l’As-Isère, fut envoyé en mission.
En arrivant à Villard-Bonnot vers une heure du matin, le convoi de deux camions et une voiture légère qui roulait sur la RN 523 tomba dans une embuscade dressée par une colonne allemande qui évacuait Grenoble (Isère).
André Thomas, témoigna le 27 septembre 1945 : « J’habite en bordure de la route en face d’où a eu lieu l’accrochage entre le G.F. Henri et les Allemands.
J’ai vu arriver la première voiture. Les Allemands ont ouvert le feu. Elle a stoppé en face de chez moi. Flori qui conduisait s’est mis à la portière et a crié "Ne tirez plus". Les Allemands ont cessé le feu et se sont précipités sur la voiture. Ils en ont sorti trois hommes. L’un, Charles, était déjà mort. Le second, Flori, devait être blessé. Il a été mis contre le mur et achevé quelques instants plus tard. Quant au troisième, Brunatto, il est sorti de la voiture sans aucune blessure.
Un Allemand l’a frappé d’un coup de pied au ventre. Il est tombé. Les Allemands se sont alors acharnés sur lui à coups de pieds. Ils l’ont fouillé et l’ont achevé d’un coup de fusil à la tête. »
Angelo Brunatto obtint la mention "Mort pour la France".
Il fut enterré dans le carré militaire du cimetière de Domène.
Il fut homologué résistant membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom, orthographié Brunato, figure sur les monuments aux morts de Domène et de Villard-Bonnot et sur sur la plaque commémorative aux maquisards du Grésivaudan tombés à Villard-Bonnot.
Enfin, la ville de Domène a donné son nom, orthographié Brunato, à une rue.


Voir : Villard-Bonnot


Notice provisoire