Par Jean-Luc Marquer
Né le 25 janvier 1921 à Bordeaux (Gironde), sommairement exécuté le 21 août 1944 à Villard-Bonnot (Isère) ; militaire de carrière, sergent au 27ème BCA d’Annecy (Haute-Savoie) ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur
Marcel, Pierre, Jacques Couturier était le fils de Pierre, Jacques, Louis et de Jeanne, Thérèse Magy.
Militaire de carrière, il fut sergent au 27ème Bataillon de Chasseurs Alpins, en garnison à Annecy (Haute-Savoie), jusqu’à sa dissolution en novembre 1942.
Il épousa Marie, Thérèse, Augustine, Françoise Murry. Le couple habitait à Gières (Isère).
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le maquis de Grésivaudan-Belledonne.
Dans la nuit du 20 au 21 août 1944, un groupe franc de douze hommes, dont Marcel Couturier, commandé par le lieutenant Henri et appartenant au maquis de Belledonne, secteur 6 de l’AS-Isère, fut envoyé en mission.
En arrivant à Villard-Bonnot vers une heure du matin, le convoi de deux camions et une voiture légère qui roulait sur la RN 523 tomba dans une embuscade dressée par une colonne allemande qui évacuait Grenoble (Isère).
André Thomas, témoigna le 27 septembre 1945 : « J’habite en bordure de la route en face d’où a eu lieu l’accrochage entre le G.F. Henri et les Allemands.
J’ai vu arriver la première voiture. Les Allemands ont ouvert le feu. Elle a stoppé en face de chez moi. Flori qui conduisait s’est mis à la portière et a crié "Ne tirez plus". Les Allemands ont cessé le feu et se sont précipités sur la voiture. Ils en ont sorti trois hommes. L’un, Charles, était déjà mort. Le second, Flori, devait être blessé. Il a été mis contre le mur et achevé quelques instants plus tard. Quant au troisième, Brunatto, il est sorti de la voiture sans aucune blessure.
Un Allemand l’a frappé d’un coup de pied au ventre. Il est tombé. Les Allemands se sont alors acharnés sur lui à coups de pieds. Ils l’ont fouillé et l’ont achevé d’un coup de fusil à la tête.
Après cette tragédie, vingt minutes plus tard, un camion est arrivé. Après avoir essuyé une rafale de fusil-mitrailleur, il est passé près de la voiture. Un des occupants reconnaissants ses camarades morts a dit : "Ha ! nos copains". Le camion a stoppé une dizaine de mètres plus loin. Un des occupants est venu et a essayé de rentrer chez moi. La porte étant fermée, les Allemands l’ont pris et fusillé tout de suite. C’était monsieur Couturier. »
Marcel Couturier fut enterré au cimetière communal de Gières.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Gières (Isère) et de Villard-Bonnot (39-45) et sur sur la plaque commémorative aux maquisards du Grésivaudan tombés à Villard-Bonnot.
Voir : Villard-Bonnot
Notice provisoire
Par Jean-Luc Marquer
SOURCES : Arch. dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression 3808 W 666 — SHD Vincennes, GR 19 P 38/3 et 38/12 ; GR 16P 149161 (à consulter) — AVCC Caen AC 21P 110015 (à consulter) — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — État civil