GERMAIN Lucien, Georges, Henri

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 4 juin 1913 à Bouligny (Meuse), exécuté sommairement le 18 septembre 1944 à Magny-Danigon (Haute-Saône) ; quartier maître de la marine ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Lucien Germain était le fils de Georges Émile et de Joséphine Vézin, domiciliés à Clairegoutte (Haute-Saône). Il était marié avec Gilberte Lucienne Martin et domicilié à Magny-Danigon. Il était quartier maître dans la Marine.
Il entra dans la Résistance au maquis du Haut-Ognon. Le maquis s’était installé dans la région, au nord de la Haute-Saône en mars 1944 et recrutait dans les villages du secteur.
Le 18 septembre 1944, les soldats de la Wehrmacht s’emparèrent de positions afin d’établir une ligne de résistance entre Ronchamp et Magny-Danigon pour freiner l’avancée des Alliés. Les maquisards alors basés à Champagney reçurent l’ordre de rejoindre les troupes alliées à une vingtaine de kilomètres. Un soldat qui s’était éloigné pour uriner fut abattu par un maquisard, ce qui donna l’alerte. L’escarmouche eut lieu aux puits de la mine Arthur-de-Buye, à Magny-Danigon.
Le groupe prit alors la décision de fuir en direction de Magny-Danigon. Ignorant la réalité de la menace, les soldats allemands restaient prudents étant donné la vigueur des échanges de tirs. Toutefois, ils parvinrent à blesser quelques maquisards. La fuite s’opéra alors dans la débâcle et le groupe se divisa en plusieurs escouades partant dans plusieurs directions. Alors que certains gagnaient Magny-Danigon et Clairegoutte, des camions allemands amenèrent des renforts. Une quarantaine de maquisards furent arrêtés, et huit emmenés pour un interrogatoire. Le reste sera fusillé le dos au cimetière de Magny-Danigon. Les huit premiers furent ramenés au cimetière pour y être fusillés car ils n’avaient pas parlé. Cinq d’entre eux furent abattus et un déporté. Lucien Germain fut exécuté à onze heures contre le mur intérieur du cimetière avec 34 de ses camarades, au lieu-dit "La Pomerie", à Magny-Danigon (Haute-Saône).
L’acte de décès fut dressé le 30 septembre 1944 sur la déclaration Maurice Martin, âgé de 24 ans, mineur, domicilié à Magny-Danigon, beau-frère du défunt.
Il obtint la mention « Mort pour la France » transcrite sur l’acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR), [dossier SHD Vincennes GR 16 P 252792 non consulté].
Son nom figure sur le monument aux morts et le monument commémoratif du maquis du Chérimont, à Magny-Danigon, sur la stèle commémorative de la résistance, à Melisey et sur le Mémorial de la Résistance 1940-1945, à Vesoul (Haute-Saône).
Une plaque commémorative FFI apposée sur le mur contre lequel furent fusillés les maquisards, dans le cimetière de Magny-Danigon porte la citation "A la mémoire des 38 F.F.I. du sous-groupement de Lure Maquis du Chérimont assassinées à cet endroit par les Allemands le 18 septembre 1944".
Voir monographie du lieu : Magny-Danigon

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223407, notice GERMAIN Lucien, Georges, Henri par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 25 février 2020, dernière modification le 17 mars 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : over-blog d’Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l’Allemagne ! - 4 - Le lundi 18 septembre 1944, La fin du maquis, publié le 19 juin 2011.— Wikipédia Maquis du Chérimont.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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