MALCUIT Arthur, Ernest, Eugène

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 5 mars 1919 à Magny-Danigon (Haute-Saône), exécuté sommairement le 18 septembre 1944 à Magny-Danigon (Haute-Saône) ; mineur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Arthur Malcuit était le fils de Eugène Émile Joseph et de Marie Louise Rapp. Il était marié avec Emma Bellat et domicilié à La Côte (Haute-Saône).
Il entra dans la Résistance au maquis du Chérimont à Magny-Danigon. Le maquis s’était installé dans la région, au nord de la Haute-Saône en mars 1944 et recrutait dans les villages du secteur.
Le 18 septembre 1944, les soldats de la Wehrmacht s’emparèrent de positions afin d’établir une ligne de résistance entre Ronchamp et Magny-Danigon pour freiner l’avancée des Alliés. Les maquisards alors basés à Champagney reçurent l’ordre de rejoindre les troupes alliées à une vingtaine de kilomètres. Un soldat qui s’était éloigné pour uriner fut abattu par un maquisard, ce qui donna l’alerte. L’escarmouche eut lieu aux puits de la mine Arthur-de-Buye, à Magny-Danigon.
Le groupe prit alors la décision de fuir en direction de Magny-Danigon. Ignorant la réalité de la menace, les soldats allemands restaient prudents étant donné la vigueur des échanges de tirs. Toutefois, ils parvinrent à blesser quelques maquisards. La fuite s’opéra alors dans la débâcle et le groupe se divisa en plusieurs escouades partant dans plusieurs directions. Alors que certains gagnaient Magny-Danigon et Clairegoutte, des camions allemands amenèrent des renforts. Une quarantaine de maquisards furent arrêtés, et huit emmenés pour un interrogatoire. Le reste sera fusillé le dos au cimetière de Magny-Danigon. Les huit premiers parmi lesquels figurait Arthur Malcuit furent ramenés au cimetière pour y être fusillés car ils n’avaient pas parlé. Cinq d’entre eux furent abattus et un déporté. Arthur Malcuit fut exécuté à onze heures à l’angle extérieur du cimetière avec ses quatre autres camarades, au lieu-dit "La Pomerie", à Magny-Danigon (Haute-Saône).
L’acte de décès fut dressé le 10 octobre 1944 sur la déclaration de Gustave Picard, âgé de 34 ans, mineur, domicilié à La Côte (Haute-Saône). L’heure de décès qui est mentionnée à tort à onze heures est celle du premier groupe de fusillés, ce qui n’est pas possible.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI), [dossier SHD Vincennes GR 16 P 386551 non consulté].
Son figure sur le monument commémoratif du maquis du Chérimont, à Magny-Danigon et sur le Mémorial de la Résistance 1940-1945, à Vesoul (Haute-Saône).
Une plaque commémorative FFI apposée sur le mur contre lequel furent fusillés les maquisards, dans le cimetière de Magny-Danigon porte la citation "A la mémoire des 38 F.F.I. du sous-groupement de Lure Maquis du Chérimont assassinées à cet endroit par les Allemands le 18 septembre 1944".
Voir monographie du lieu : Magny-Danigon

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article223466, notice MALCUIT Arthur, Ernest, Eugène par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 25 février 2020, dernière modification le 11 mars 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : over-blog d’Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l’Allemagne ! - 4 - Le lundi 18 septembre 1944, La fin du maquis, publié le 19 juin 2011.— Wikipédia Maquis du Chérimont.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

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