Par Michel Germain
Né le 28 décembre 1924 à Annecy (Haute-Savoie), exécuté sommairement le 4 juillet 1944 à Leschaux (Haute-Savoie) ; résistant.
Jean Hugon avait rejoint la Résistance sous le pseudonyme de Riquet P58. Le mardi 4 juillet 1944, la Wehrmacht monta une opération de ratissage des Bauges. Il s’agissait des soldats du régiment alpin Edelweiss accompagnés de nombreux SS. Ce matin-là, vers 6 heures 30, Jean était avec Paul Suize*, occupé à couper du bois dans la forêt qui borde la route un peu en aval du col de Leschaux. Jean aperçut une colonne allemande qui montait au village de Leschaux. Les deux jeunes décidèrent de retourner chez eux, au hameau de La Touvière, mais ils furent immédiatement arrêtés et considérés comme des « terroristes ».
Les deux jeunes furent abattus de plusieurs balles dans la tête, au bas de la route des Bauges, sous le hameau de Pommier. Lorsqu’on les retrouva, des témoins diront qu’à la vue des impacts de balles ils ont eu l’impression qu’on leur avait dit de partir et qu’on leur avait tiré dessus. (Mémorial de l’oppression 3808 W 1465).
Jean Hugon, 20 ans, fut reconnu » Mort pour la France » le 25 avril 1945 et fut homologué FFI et interné résistant. Il figure sur un monument commémoratif dans le cimetière de Leschaux, mais il a été « oublié » sur les plaques du monument aux morts annécien.
Par Michel Germain
SOURCES : Michel Germain, Haute-Savoie Rebelle et martyre, Mémorial de la Seconde guerre mondiale en Haute-Savoie, La Fontaine de Siloé, 2009. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 298394.