FABRE Félix, Henri, Marc,

Cultivateur à Pourrières, très probablement réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), Félix Fabre faisait partie du groupe de Résistance du village. Le groupe prit les positions de guérilla qui lui avaient été assignées par l’état-major de l’ORA alors que le débarquement sur les plages du Var venait d’avoir lieu le 15 août 1944. Installé en embuscade sur la route - CG10 - qui conduisait à Rians (Var), au lieu-dit Les Vallons, il devait gêner le repli des troupes allemandes reculant devant l’avancée des divisions américaines. Alors que leurs camarades dominaient la route dans cette portion encaissée, Jacques Brosseau et Félix Fabre se tenaient, eux, en contrebas lorsque, le 19 août, vers 19 heures, ils furent abattus par un fort convoi allemande transportant avec lui des jeunes gens pris en otages à Seillons-Source d’Argens (Var). Ce convoi venait de tuer peu avant Léon Paranque et Paul Rougiers (voir ces noms), deux autres résistants appartenant à un autre groupe et qui étaient en mission de reconnaissance.
Félix Fabre reçut le titre de « Mort pour la France ». Une stèle fut érigée peu après la Libération au lieu-dit Puits de Pallières, là où les deux hommes avaient été tués.